Tous se souviennent de ce faux sondage, commandité par le JDD (appartenant à M. Lagardère, un proche de M. Sarkozy) et réalisé par l’IFOP (appartenant à Melle Parizot), qui avait suscité une protestation indignée des journalistes. Le Journal France-Soir s’inscrit dans la même veine, en publiant sous la plume de Thomas Morel un article tendancieux. La sémantique est affinée : Paris devrait « s’ouvrir » au travail du dimanche, Bertrand Denanoë est « récalcitrant » au travail dominical, etc. Le journal affiche ainsi son soutien à la loi Mallié, ce qui en fait presqu’un cas unique, avec (faut-il s’en étonner ?), le Figaro-la Voix de son Maître. Mais au fait, qui est France Soir ? : Depuis début 2009, le titre a été repris par Sablon International, un fonds d’investissement dirigé par le Français Alexandre Pougatchev, fils du milliardaire russe Sergueï Pougatchev. Ce dernier, à la tête d’une fortune estimée à un milliard et demi d’euros, est le principal actionnaire du groupe Luxadvor, qui contrôle entre autres une chaîne d’information locale de Moscou (Moskovia) et l’enseigne française d’épicerie fine Hédiard. Sablon détient 85% du capital de France-Soir, les 15% restants étant conservés par Jean-Pierre Brunois. Le nouveau rédacteur en chef est Gilles Bornais, actuel conseiller médias d’Alexandre Pougatchev, concepteur du projet « Kill Bild » pour le groupe Amaury et ancien rédacteur en chef du Parisien – Aujourd’hui en France. » (source : la République des lettres) D’ici à ce qu’on découvre qu’Alexandre Pougatchev est un pote de… |
Les manifestants-mercenaires de Casto, subventionnés par Casto pour aller défiler avec des affiches également éditées par Casto (NDLR) |
Paris devrait s’ouvrir au travail dominical
France-Soir, Thomas Morel, vendredi 20 novembre 09
Xavier Darcos, en charge de la réforme du travail dominical, a proposé hier une nouvelle carte touristique pour Paris. Si elle est acceptée par le maire de la capitale, elle devrait permettre d’augmenter significativement le nombre de magasins pouvant ouvrir le dimanche.
La carte des zones touristiques de Paris devrait être largement remaniée. Cette carte, qui sert notamment à déterminer quels magasins peuvent être ouverts le dimanche, sera élargie pour concerner 10.000 commerces, contre 500 seulement à l’heure actuelle.
Un document présenté par le ministre du Travail, Xavier Darcos, propose la mise en place de plusieurs espaces ouverts le dimanche. Une zone au cœur de la capitale regrouperait l’Opéra, Notre-Dame, le Louvre, Saint-Germain-des-Prés et les grands magasins ; trois autres seraient créées autour de Bercy village (Sud-Est), du Palais des Congrès (Ouest) et de la porte de Versailles (Sud-Ouest).
Pour le ministre du Travail, la situation actuelle, très réduite, est loin d’être satisfaisante : « On ne voit pas pourquoi le quartier de la Défense serait ouvert, et pas celui de l’Opéra. » Et d’ajouter qu’« il est dangereux que Paris reste un lieu musée ».
D’autant que la nouvelle carte touristique « va indéniablement créer des emplois » et augmentera significativement le chiffre d’affaires des commerces y prenant part.
Delanoë reste réservé
Reste à obtenir l’aval du maire de Paris, seul apte à décider de l’extension des zones touristiques. Bien qu’il ait reconnu « l’hypocrisie » du fonctionnement de certaines zones, comme les Champs-Élysée (où certains magasins sont autorisés à ouvrir et pas d’autres), Bertrand Delanoë est toujours récalcitrant quant à une généralisation de l’ouverture du dimanche. Il est d’ailleurs soutenu par les syndicats, qui rejettent catégoriquement toute généralisation du travail dominical.
Le gouvernement a beau marteler que la nouvelle délimitation n’entraînera pas automatiquement l’ouverture des magasins le dimanche mais en laissera simplement la possibilité aux commerçants, les salariés restent méfiants. Un groupe de concertation autour de l’adjointe au maire de Paris, Lyne Cohen-Solal, doit se prononcer sur la question avant la fin de l’année.