Elus et salariés contre le travail dominical

Sud Ouest, 9/11/09

Pour le cinquième dimanche d’affilée, des employés des Intermarchés de Langoiran et de Béguey-Cadillac se sont retrouvés hier, devant le Super U de Podensac, pour protester contre la récente ouverture de cette grande surface, le dimanche matin.

Parmi la centaine de manifestants se trouvaient plusieurs élus locaux, maires ou conseillers généraux. Seuls quelques élus, comme Jean-François Broustaut, maire de Tabanac, Laurent Fourcade, premier adjoint et représentant du maire de Lestiac, ou Lionel Chollon, maire de Loupiac, portaient l’écharpe tricolore.

Mais tous étaient présents pour montrer leur opposition au travail du dimanche. Un enjeu, selon eux, dont les conséquences affecteront différemment les milieux ruraux et urbains. Une trentaine de responsables des Communautés de communes concernées, d’élus locaux ainsi que Hervé Gillé, conseiller général du canton de Podensac, se sont réunis dans la matinée afin d’étudier les actions qui pourraient être entreprises.

Lettre aux parlementaires

« Le principe a été acté de faire circuler une motion, sous forme de pétition signée par tous les élus ici présents, concernant les problèmes soulevés par l’ouverture le dimanche en milieu rural », a annoncé Hervé Gillé, à l’issue de cette réunion. Cette motion est destinée à tous les parlementaires ainsi qu’aux préfets de Région et de Département.

« L’ouverture le dimanche a moins de pertinence en milieu rural », soutenait le conseiller général, après s’être entretenu du sujet, mercredi dernier, avec Michèle Cazanove, sous-préfète de Langon, qui s’est engagée à faire remonter le contenu de cet entretien au préfet.

Également présents hier devant le Super U de Podensac, des membres du Parti communiste et du Parti de gauche étaient venus gonfler les rangs des manifestants.

Depuis quelques semaines, ceux-ci ont aussi reçu le soutien des députés Martine Faure, Noël Mamère et Michèle Delaunay.

« Nous invitons tous les salariés concernés à nous rejoindre », dit Muriel Guyot, une porte-parole improvisée du mouvement. « Mais si l’on veut que ça monte, il faut que ça devienne politique », ajoute-t-elle, lucide.

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