Le Monde livre ici des chiffres publiés par le Ministère du Travail, sur la pratique du travail dominical. Ces chiffres ne concernent que les emplois nécessaires (santé, sécurité…), utiles (transports…) ou agréables (boulangers, alimentation, culture, tourisme…), tels qu’ils étaient autorisés avant la loi Mallié-Carabistouille (il faut rappeler que la loi Mallié-Carabistouille ne fait qu’étendre les dérogations possible aux commerces qui ouvraient illégalement, strictement inutiles le dimanche) |
Boulangers, vendeurs en alimentation, aides-soignants ou encore policiers, le travail du dimanche, en progression, a concerné 28% des salariés en 2008, soit près de 6,5 millions, dont 2,8 millions habituellement, selon une étude publiée jeudi par le ministère du Travail.
Travailler le dimanche faisait ainsi partie en 2008 « des habitudes ou des contraintes du métier » pour 28% des salariés, dont 12% en activité « de manière habituelle » ce jour-là.
Le travail dominical concernait également 1,5 million de non-salariés en 2008, soit 55% des non-salariés. La moitié d’entre eux travaille habituellement le dimanche.
Le travail dominical habituel est très concentré dans les services assurant la sécurité et la santé des personnes ainsi que la continuité de la vie sociale (transports, restauration, loisirs…), observe la direction des études (Dares).
« Plus de la moitié du travail habituel le dimanche est réalisé par des employés de la boulangerie, des hôtels-cafés-restaurants, des loisirs, de la santé, des transports, de la police et de l’armée », qui emploient 16% des salariés.
Pompiers, policiers, aides-soignants, médecins hospitaliers, serveurs, cuisiniers, ouvriers et apprentis boulangers, vendeurs en alimentation mais aussi pomistes, hôtesses de l’air, chauffeurs de taxis ou encore moniteurs sportifs font partie des habitués du travail dominical.
La proportion de salariés travaillant habituellement ou occasionnellement le dimanche a augmenté depuis le début des années 1990, « avec une hausse sensible du travail dominical habituel depuis le début des années 2000 » pour atteindre un peu plus de 12% en 2008.
Comme le travail dominical est lié en premier lieu aux activités de service, les employés sont les plus concernés (18% travaillent habituellement le dimanche), devant les ouvriers (9%), les cadres étant les plus épargnés (7%).
La proportion de salariés travaillant habituellement ou occasionnellement le dimanche a augmenté depuis le début des années 1990, « avec une hausse sensible du travail dominical habituel depuis le début des années 2000 » pour atteindre un peu plus de 12% en 2008.
Entre 2002 et 2008, le travail habituel du dimanche a progressé dans les secteurs traditionnellement les plus utilisateurs, comme la santé et les transports.
« Travailler le dimanche va presque toujours de pair avec le travail du samedi (96% des cas en 2008), et souvent avec des horaires variables et une plus grand amplitude de la journée de travail », selon l’étude.
Les salariés du dimanche sont plus nombreux à déclarer un risque d’accident ou d’agression en cas de contact avec le public et à faire état de pénibilités physiques.
Les travailleurs dominicaux habituels sont un peu plus souvent des jeunes (53% avaient moins de 40 ans en 2008 contre 48% pour l’ensemble des salariés), des femmes (55% contre 48%) et sont un peu moins diplômés que la moyenne.
Près de quatre salariés sur dix (38%) travaillant habituellement le dimanche étaient employés en 2008 par l’Etat ou les collectivités locales.