Vosges Matin, 27/09/09
Une dame, dont nous ne retiendrons que les initiales, G.C., pour des raisons bien compréhensibles de confidentialité, nous fait part de son point de vue sur le travail du dimanche, tel qu’il se pratique pour la base. » Fidèle lectrice de Vosges Matin, je me permets de réagir concernant un article paru il y a déjà quelques temps sur le travail du dimanche dans les magasins. Je travaille dans un supermarché depuis presque vingt ans. Celui-ci est ouvert depuis sa création tous les dimanches matin malgré les changements d’enseignes. Je travaille donc certains dimanches matin en fonction du planning imposé. Je travaille généralement un dimanche sur deux et même deux sur trois. Lorsque je parle de travailler le dimanche, il y a aussi le samedi toute la journée naturellement. Mais, concernant le travail du dimanche, ce n’est pas sur la base du volontariat comme indiqué dans votre article. Si je suis inscrite au planning et que j’ai quelque chose de prévu, il faut s’arranger avec un ou une collègue à condition qu’il ou qu’elle soit d’accord et disponible, ce qui est très rarement faisable donc annulation du repas de famille ou autre… Quant aux salaires, depuis l’été dernier, je suis rémunérée 25% en plus les heures du dimanche matin, ce qui correspond à 25% de 3 h 30 de travail au SMIC ! Donc faîtes le calcul ! Combien de personnes et surtout combien de clients du dimanche matin voudraient travailler à notre place ? C’est sûr, en temps de crise avoir du travail c’est bien mais ne croyez-vous pas qu’il y a des abus car regardez en Alsace ou en Moselle, mises à part quelques boulangeries, presses, qui sont ouverts le dimanche matin, tous les supermarchés sont fermés et pourtant toutes ces personnes mangent tous les jours. alors oui pour l’ouverture des magasins le dimanche matin mais avec des personnes volontaires car tout le monde a le droit d’avoir une vie familiale normale. Et à quand l’ouverture des magasins le dimanche après-midi ? » G.C.