Carcassonne. Contre le travail le dimanche à Géant Cité II
Social. Une quarantaine d’employés a débrayé hier matin de 8 heures à 10 heures. Ils dénoncent une mesure arbitraire et ont fait signer une pétition.
Certes, Carcassonne ne fait pas partie des «Villes touristiques» françaises retenues par la loi sur l’ouverture des magasins le dimanche. Toutefois, les commerces peuvent quand même ouvrir en raison d’un article de la loi du mois d’août 2009 et ce, à condition qu’ils soient à vocation alimentaire et qu’ils ferment leurs portes à 13 heures au plus tard.
Voici quelques jours, la direction de l’hypermarché Géant Cité II a informé les salariés de son intention de profiter de cette occasion pour ouvrir tous les dimanches, et ce sans forcément que les salariés soient volontaires ou consultés. Immédiatement, le syndicat CGT de l’entreprise a lancé la consultation qui aurait du avoir lieu et selon Dominique Giovannangeli le verdict a été sans appel : la grande majorité des employés se sont prononcés contre.
D’où la mobilisation d’hier matin, toujours à l’appel de la CGT, qui a conduit une partie du personnel a «débrayer» de 8 heures à 10 heures dans un premier temps, puis jusqu’à midi après décision générale de prolonger. Si la colère s’est amplifiée, c’est surtout parce que du personnel des Géant de Castelnaudary et Salvaza ont assuré le travail à la place des grévistes… «Une pétition, signée par tous les employés a été remise au directeur. N’ayant pas de pouvoir de décision, il nous a assuré qu’il transmettrait à la direction du groupe», explique Dominique Giovannangeli. D’autre part, hier matin, 850 clients du magasin ont, eux aussi, signé une pétition contre le travail le dimanche, surtout dans les conditions de la loi, soit avec un salaire majoré de 25% seulement. «Nous allons continuer à mobiliser la clientèle durant les jours à venir. En outre, parce que tous les salariés de la grande distribution sont concernés, une assemblée générale, avec les employés de Leclerc et de Géant Salvaza, sera organisée mercredi soir à la bourse du travail pour un point de situation et envisager de nouveaux moyens d’action. «On ne peut accepter une telle atteinte, à nos droits et à nos vies de famille», souligne la déléguée CGT de Cité II. J.R.