La fédération CFTC des transports a menacé jeudi de saisir la justice française si le patronat du secteur ne décidait pas de payer double le travail du dimanche.
« Si les employeurs et/ou les branches des secteurs du transport refusaient d’étendre la majoration de 100% à l’ensemble des salariés travaillant le dimanche », la fédération saisira la justice française « sur la violation des conventions de l’OIT » (Organisation internationale du travail).
Elle cite les conventions 111 et 156, qui portent respectivement sur les discriminations en général et sur les discriminations envers les travailleurs ayant des responsabilités familiales.
« Il y a discrimination entre les salariés des PUCE (périmètres d’usage de consommation exceptionnel) qui toucheront en l’absence d’accord une rémunération au moins double, et les salariés des entreprises de transport qui souvent travaillent de façon obligatoire le dimanche, par roulement et sans majoration salariale », a expliqué à l’AFP Eric Slupowki, juriste à la CFTC-transports.
« Il y a aussi discrimination envers par exemple les femmes seules qui travaillent dans notre secteur et sont obligées de faire garder leurs enfants le dimanche », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la CFTC-transports va se joindre au recours de sa confédération qui prévoit de saisir le bureau international du travail (BIT) pour le non-respect par la France des mêmes conventions de l’OIT.
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a annoncé le 17 août avoir saisi le BIT sur la loi du travail dominical, estimant qu’elle « ne respecte pas toutes les dispositions » d’une convention internationale du travail sur le repos hebdomadaire.
La CGT a aussitôt dit qu’elle allait « contacter les autres organisations syndicales » afin d' »examiner unitairement tous les recours possibles » contre la nouvelle législation étendant l’ouverture des commerces le dimanche.