Codes, labels,… c’est à n’y rien comprendre
Voilà une spécificité française dont on se serait bien passé. On est les rois pour dégoter de nouveaux labels, pour sortir un énième code qui vient d’avantage mettre la pagaille que mettre en valeur les richesses touristiques, historiques ou encore gastronomiques…
Prenez cette loi du 10 août 2009. Pour connaître les communes qui disposent ou non de la reconnaissance touristique selon le Code du travail (le texte retenu), il faut se lever de bonne heure. Certains coins de la Haute-Loire disposent d’une reconnaissance, plus officieuse qu’officielle. Le Code des collectivités territoriales dispose ainsi d’un répertoire avec ses communes touristiques. Qui devront repostuler si elles veulent profiter de la nouvelle loi en vigueur. Alors que le projet de loi est passé au Parlement et que le recours du PS devant le Conseil d’État a été rejeté, il faut encore attendre le décret qui dictera les consignes d’application du nouveau texte. Un chemin de fer dont les rails ne manquent pas de finesse. Les dédales sont tortueux et son appréciation bien compliquée. La vraie question est : quelle incidence sur les salariés d’un commerce de vente au détail qui, aujourd’hui, peuvent encore se targuer de ne pas travailler le dimanche ? Ils risquent de déchanter si la commune dans laquelle ils travaillent est reconnue ville touristique. Leur patron pourra les contraindre à enfiler le tablier le septième jour de la semaine. Sans compensation financière bien sûr. Elle ne change vraiment rien cette loi ?