Le travail du dimanche: pour les bobos parisiens friqués et no-life…

Aujourd’hui entre en vigueur la loi imposant le travail le dimanche à certaines catégories de salariés. Tout a été dit sur l’incontestable régression sociale qui sera la conséquence de l’application de ce texte, mais peu de commentateurs ont relevé à quel point cette loi porte une vision de l’Homme et de la famille aussi affligeante que destructrice.

Le repos dominical a été instauré en 1906. La République de l’époque considérait que les salariés avaient bien droit à un jour de repos dans la semaine, afin de se consacrer à leurs familles. En 1919 fut instaurée la journée de 8 heures, en 1936 la semaine de 40 heures et peu à peu la France entrait dans l’ère du week-end.

Le samedi, c’était plutôt courses et bricolage, le dimanche, repas familiaux qui n’en finissent plus, Magnum, École des fans, Stade 2 et Benny Hill à la télé.

Aujourd’hui, tout cela va voler en éclats; à terme.

Cette loi est faite pour les bobos parisiens célibataires à fort pouvoir d’achat et qui s’emmerdent dans la vie. Cette loi est faite pour ceux qui consomment par ce qu’il faut bien faire quelque chose dans la vie le dimanche. Cette loi est faite contre la famille et la province.

Il y aurait beaucoup à dire sur ce renoncement implicite de la nouvelle droite française à la vertu des valeurs familiales, mais c’est ainsi. C’est cette droite qui consacre le célibat égoïste et consumériste en mode de vie ultime, détaché des sociabilités personnelles qui font la richesse d’un individu. Grâce à l’actuel président, on va aimer ses DVD plus que ses enfants, le progrès est considérable.

Il ne reste plus que la résistance passive.

A titre personnel, je continuerai d’acheter les croissants du dimanche avec le JDD. Je continuerai à lire ce JDD en jetant un œil blasé sur la messe du dimanche à la télé pour m’inquiéter de la capacité des cathos à faire de la messe la liturgie plus ringarde du monde religieux. Je continuerai les repas du dimanche sur le mode pâté en croute, rosbeef et purée. Je continuerai à regarder le foot à la télé (Tottenham-Liverpool aujourd’hui). Je continuerai le monoply dominical avec les enfants. Je continuerai à me dire que le dimanche on s’ennuie, mais que c’est toujours mieux que de travailler.

PS: en prime, un concentré d’info grolandaise sur ce qui vous attend.