Les députés ont adopté, mercredi 15 juillet, la proposition de loi sur le travail dominical. François Rochebloine s’est abstenu. S’il estime que « le compromis politique finalement atteint permet de revenir à l’objectif initial de la réforme envisagée : des dérogations limitées », le député (Nouveau Centre) considère aussi que » rien dans les débats qui ont permis de construire ce compromis ne l’a convaincu, bien au contraire, de renoncer à [son] attachement de principe au repos dominical et à la conception de l’homme et de la société qui l’inspire.»
Pour le député ligérien, « le repos dominical est une exigence sociale : on ne peut pas à la fois déplorer une société éclatée, des repères qui s’effacent, un « lien social » disparu, et préconiser la remise en cause d’une norme qui traduit avant tout, en droit, un rythme fondamental de la vie humaine. Les impératifs de la société de consommation ne peuvent faire office de règle de vie. »
La proposition de loi, dans sa nouvelle mouture, innove en autorisant le travail dominical dans un certain nombre de communes d’intérêt touristique ou thermales. Elle concerne les commerces de détail. Une heure d’ouverture de plus a été accordée aux petits magasins d’alimentation. Elle légalise aussi le travail dominical dans des « périmètres d’usage de consommation exceptionnel » (PUCE) situés à Paris, Lille et Marseille. Pour les salariés, les régimes seraient différents, ceux travaillant le dimanche dans ces trois grandes agglomérations (et zone frontalière pour Lille) étant mieux lôtis que ceux des communes touristiques concernées. Prochaine étape : le Sénat.