Le maire PS de Paris Bertrand Delanoê a une nouvelle fois accusé mardi l’Etat de « régression démocratique » en ne tenant pas compte des élus parisiens dans le débat sur le travail du dimanche, alors que s’ouvrait à l’Assemblée le débat sur ce sujet. Le texte prévoit en effet que dans la capitale ce sera le préfet qui pourra décider de classer certaines zones, voire toute la commune, en ouverture dominicale.
« En refusant ostensiblement de prendre en compte l’avis des élus parisiens sur ce sujet majeur, l’Etat remet en cause leur légitimité démocratique, » juge M. Delanoê dans un communiqué. Soulignant que le « préfet (pourra) décider seul en se substituant à eux, » il dénonce « une véritable régression démocratique » et une « attitude autoritaire d’autant moins compréhensible que Lyon, dont les élus se sont mobilisés (…), échappe aujourd’hui à ce texte de loi ».
Relevant « qu’il existe déjà sept zones touristiques à Paris », M. Delanoê se dit « très attaché au maintien d’une situation équilibrée » mais assure n’avoir « jamais fermé la porte à de possibles évolutions ciblées, pourvu qU’elles découlent d’une concertation loyale et d’une réflexion sérieuse avec les représentants légitimes des parisiens ainsi que l’ensemble des acteurs économiques ». « En revanche, nous nous opposons à toute approche dogmatique qui consisterait à généraliser mécaniquement le travail du dimanche à Paris », poursuit-il.