Il évoque la proposition de loi sur le travail du dimanche
ROME, Vendredi 17 Juillet 2009 (ZENIT.org) – « Ce que nous vivons dans notre pays est grave et décisif », a souligné avec force Mgr Alain Castet, évêque de Luçon, en s’exprimant sur le texte de loi controversé sur le travail du dimanche, voté le 15 juillet dernier par les députés français.
Dans un communiqué diffusé le 16 juillet, il a rappelé que « le repos dominical doit rester la norme ».
Sur 540 votants, 282 ont voté pour l’adoption et 238 contre (majorité absolue : 261). La proposition doit maintenant passer au Sénat avant d’être son adoption définitive.
« Ce que nous vivons dans notre pays est grave et décisif », a ainsi affirmé Mgr Castet. « A l’heure où le pape Benoît XVI nous enseigne que l’activité économique ne peut résoudre tous les problèmes sociaux par la simple extension de la logique marchande, la France risque de s’engager sur un chemin différent, même si le débat n’est pas clos ».
S’il existe « des situations exceptionnelles reconnues par tous qu’il importe de considérer », « ne peut-on pas les gérer, de manière réglementaire en fonction des circonstances, sans voir recours à une loi générale ? », s’est-il demandé.
Pour l’évêque de Luçon, « le repos dominical doit rester la norme ». « Il procure à chacun ce temps gratuit pendant lequel il peut nourrir sa vie spirituelle, mais aussi vivre l’apaisement et la rencontre de l’autre, plus particulièrement au sein de la famille », a-t-il expliqué.
« Les mots du livre de la Genèse sonnent justes : il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite ». « Ils donnent à nos vies un supplément d’humanité ».
La proposition de loi autorise le travail dominical dans les communes touristiques et les grandes zones commerciales de Paris, Lille et Marseille, sous des régimes différents. Ainsi, la proposition de loi ne prévoit aucune contrepartie dans les communes touristiques : ni repos, ni majoration de salaire pour le travail du dimanche. En revanche, le texte prévoit des compensations pour les salariés des « Périmètres d’usage de consommation exceptionnelle » des agglomérations de Paris, Lille et Marseille.