Les sénateurs de l’opposition de gauche sont montés au créneau lundi contre la proposition de loi sur le travail du dimanche que le Sénat commencera à examiner mardi et qui vise a « généraliser le travail salarié le dimanche ».
Dans une tribune au quotidien Libération plusieurs sénateurs PS s’adressent notamment à leurs collègues de la majorité pour les convaincre que « le dimanche, c’est ce que les Français ont en commun ».
« Que l’on soit de droite ou de gauche, jeune ou vieux, riche ou pauvre, croyant ou athée, vivant en couple ou célibataire, la famille, les amis, les loisirs, les activités culturelles, l’engagement associatif, l’épanouissement personnel, le lien social, la transmission entre les générations… le dimanche c’est d’abord ça », écrivent-ils.
Pour les signataires, Raymonde Le Texier, Annie Jarraud-Vergnolle, Christiane Demontes, Bariza Khiari et Jean-Pierre Caffet, « priver les Français de ce « moment commun », c’est organiser sciemment le délitement de notre société et de la cellule familiale ». Ils critiquent aussi les « finalités » du texte : « fournir de la main-d’oeuvre pas chère, imposer de +travailler plus pour gagner moins+ ».
La sénatrice communiste, Odette Terrade, estime de son côté dans un communiqué que le texte représente « une attaque scandaleuse au droit du travail » et un « recul social de plus d’un siècle » en remettant « en cause un acquis de 1906 ».
137 amendements, dont une majorité de gauche, et trois motions de procédure visant à s’opposer au texte ont été déposés sur la proposition de loi sur le travail dominical adopté mercredi par les députés. En commission, la majorité sénatoriale a voté « conforme » (sans aucun changement) cette proposition. Si ce vote est confirmé en séance, l’adoption du texte sera définitive.