Sur France Inter, le nouveau ministre du Travail Xavier Darcos s’est fait le héraut de la loi sur le travail du dimanche. Tout le monde va y gagner qu’il dit. Et en profite pour torpiller sa loi qui supprime l’école du samedi. Si, au moins, c’était une preuve qu’il se rendait compte de ses erreurs…
Ce matin, notre bien aimé ministre (de la destruction) du travail, des Relations sociales, de la famille et de la Solidarité était l’invité du 7/10 de France Inter.
Il a briffé le bon peuple de France pourtant pas d’accord sur les bienfaits supposés de laproposition de loi rétrograde signée Richard Maillé sur le travail le dimanche qui « facilite la vie des consommateurs, libère la productivité et surtout protège les salariés ! » (non, non je n’invente rien c’est à 2.00 dans la vidéo en fin de billet.)
Fort de l’expérience de ce gouvernement en media-training de l’extrême, notre ministre présente le barnum législatif ainsi : « La loi rappelle le principe du repos dominical. […] Elle veut encadrer un certain nombre de dispositions permettant de déroger à ce principe et d’une manière relativement limitée. Il s’agit d’identifier 500 communes touristiques, il s’agit de repérer 30 périmètres particuliers touristiques et enfin de repérer 3 grandes agglomérations de plus d’1 million d’habitants où l’on pourra trouver des périmètres d’usages de consommation particulière, exceptionnelle. »
Avant d’ajouter à 1.32 : « C’est un petit peu complexe sans aucun doute.
Tu l’as dit bouffi ! (voir simulation de carte des zones d’exception au repos dominical ci-contre).
Pour ce qui est du salaire par contre, tout tendra à se simplifier rapidement : Paye pourrie prévisible pour tous.
Darcos, tout tranquille, nous explique ensuite comment, il peut défendre une loi qui contredit son action au ministère de l’éducation : La suppression de l’école le samedi matin.
Le travail le dimanche ? Puisque l’on vous dit que tout le monde y gagne :
Le riche va en week-end. Donc il lui faut pas d’école le samedi pour son môme et des esclaves le dimanche pour le servir. Et oui, réfléchissez un peu quoi…
Le pauvre, lui, travaille déjà le samedi. Il lui fallait trouver du pognon pour faire garder ses mômes (le fameux « travailler plus pour gagner plus » qui a motivé son vote de 2007). Désormais pour payer la nounou du samedi, grâce aux progressistes, il pourra travailler le dimanche. CQFDUMP.
C’est pas la gauche qui penserait à ça, hein ?
Comme le dit si bien Darcos à 4.40, tout cela n’est qu’une question de présentation des choses. Si on leur explique aux cons, ils finissent par comprendre.