Quel impact économique ?
L’impact économique est aussi un point très controversé de la proposition Mallié.
Les chiffres les plus fantaisistes ont été avancés, entre Renaud Dutreil qui prédisait la disparition de « centaines de milliers d’emplois », et Richard Mallié, qui lui voyait au départ la création de « dizaines de milliers d’emplois », pour avouer finalement que sa proposition ne créerait aucun emploi (video ci-dessous). Côté gouvernemental, M. Wauqiez affirmait le 30/4 dernier sans citer aucune source que le travail du dimanche créerait « entre 5 et 10.000 emplois », tandis que M. Horetefeux exprimait des doutes sur les chiffres de M Wauquiez, quelques jours après.
A ce jour, l’étude économique la plus complète est celle produite par le CREDOC, qui dégage, entre autres, une constatation importante : les structures de la distribution intégrées en ayant davantage les moyens que les petites structures, c’est à elles que l’ouverture du dimanche profitera davantage. En terme d’emploi, cela se traduira par la création d’emplois au sein de la grande distribution, et la suppression d’emplois au sein de la distribution traditionnelle et du commerce de proximité.
Dans les trois scénarios évoqués par le CREDOC, le bilan net de ces créations et ces suppression se situe dans des gammes de chiffres à notre sens inférieurs à leurs marges d’incertitude (inférieur à 10.000 emplois). Il est, en toute rigueur, très difficile de mesurer des effets aussi ténus, surtout dans le contexte actuel (+600.000 à 700.000 chômeurs prévus en 2009)
Autre point important : le travail du dimanche ne fait pas consommer plus. Ce point a fait l’objet d’un article de l’OFCE, et est également évoqué dans l’étude du CREDOC.