Le pouvoir d’achat, la revalorisation des minimas sociaux et des salaires, la défense des services publics, le vrai partage des richesses seront au cœur de la manifestation, lancée au plan national, ce samedi par l’intersyndicale (SUD-Solidaire, FSU, UNSA, FO, CGT, CFE-CGC, CFTC et CFDT).
À Carcassonne, rendez-vous est donné à 10 h 30 au square Chénier. Hier, lors d’un point presse, la CGT a listé la série des points qui fâchent, insistant plus particulièrement sur le projet de loi autorisant l’ouverture des grandes surfaces le dimanche. Ce projet sera examiné en juillet par les parlementaires. La centrale syndicale a lancé une campagne de pétitions au plan national « pour préserver le repos dominical ». Objectif affiché : recueillir 300 000 signatures d’ici la fin juin. Poussée à la roue par les employeurs, l’ouverture dominicale n’est plus un tabou. « Vu que le pouvoir d’achat ne suit pas, les salariés acceptent par la force des choses, afin de compenser le manque à gagner. Vu que la grosse majorité des salariés travaillent à temps partiel, sur des contrats hebdomadaires de 25 heures, c’est présenté comme une carotte. Et comme la plupart de ces contrats sont précaires, les salariés acceptent pour ne pas contrarier le patron », souligne Marie Garcia, la déléguée syndicale de Leclerc Carcassonne. Si le projet de loi est voté, la généralisation des ouvertures entraînera une baisse de salaire prévient la CGT : le statut exceptionnel deviendra habituel, sur le modèle de rémunération des dimanches matin dans la moyenne distribution. Les syndicalistes s’opposent à ce dispositif « de régression sociale pour nous imposer un système capitaliste qui a fait ses preuves néfastes ». Et Alain Rousseau de rappeler l’augmentation du taux de chômage de l’ordre de 11 % dans l’Aude, en l’espace d’un an ; augmentation qui progresse de 22 % chez les jeunes de moins de 25 ans.