Le 22 avril, François Fillon déclarait « Je pense que beaucoup de responsables politiques devraient prendre exemple sur les responsables syndicaux, quelles que soient les organisations syndicales. » Et 5 jours plus tard, il confirme les propos de son minstre du travail, qui ont suscité la protestation de TOUTES les organisations syndicales. Vous y comprenez quelque chose, vous ?! |
François Fillon a confirmé lundi la présentation « avant l’été » d’une proposition de loi sur l’extension du travail du dimanche, faisant fi des divisions qui continuent d’agiter la majorité sur cette question.
« J’ai toujours dit que ce texte reviendrait. Naturellement, il ne s’agit pas de faire travailler tous les Français le dimanche. Il s’agit simplement de répondre à des questions très spécifiques concernant en particulier les zones touristiques. Ce texte sera donc présenté avant l’été » au Parlement, a expliqué le Premier ministre à la presse lors d’un déplacement à Mulhouse.
Il a assuré qu’il « tiendrait compte d’un certain nombre de débats qui ont eu lieu depuis le dépôt de ce texte devant l’Assemblée nationale ».
« On a encore du travail devant nous, mais nous voulons que dans les zones touristiques, dans un certain nombre de secteurs où d’ailleurs souvent les salariés le souhaitent, la possibilité de travailler le dimanche soit offerte », a ajouté le Premier ministre.
Le ministre du Travail, Brice Hortefeux, a annoncé dimanche qu’une nouvelle proposition de loi sur le travail du dimanche « sera déposée dans les toutes prochaines semaines » et « débattue en juillet » par le Parlement.
Le texte avait été reporté sine die en décembre face aux milliers d’amendements déposés par l’opposition mais aussi face à la forte division de la majorité.
D’ailleurs, la députée UMP du Haut-Rhin Arlette Grosskost, qui était au côté du Premier ministre à Mulhouse, a vigoureusement critiqué devant des journalistes cette « très mauvaise idée », assurant qu’elle serait « vent debout » contre ce texte lorsqu’il viendrait en discussion à l’Assemblée.
« Ce n’est pas le moment et ce n’est peut-être pas la solution idéale dans la conjoncture actuelle », a déclaré la députée, regrettant par avance « un nouveau clivage au sein de la majorité ». « Les députés ne sont pas de bons petits soldats », a-t-elle averti.