C’est aujourd’hui que le juge des référés* doit rendre sa décision et fixer le montant des astreintes dues par les enseignes Leroy Merlin du Val-d’Oise. La somme totale pourrait avoisiner les 3,8 M€ et l’astreinte définitive être portée à 100 000 € par dimanche ouvert et par magasin à partir du 1er avril.
« Si c’est le cas, nous n’aurons pas d’autre choix que de fermer les trois magasins », assure Yveline Collet, déléguée syndicale CFTC en charge du comité de soutien.
L’enseigne de bricolage est condamnée à fermer le dimanche depuis le 16 mai 2008 à la suite d’une procédure engagée devant le tribunal par le syndicat FO. Depuis, le bras de fer est engagé, puisque aucun des trois magasins n’a baissé son rideau le dimanche. Mardi dernier, la déléguée syndicale a tenté d’interpeller le président de la République en visite à Mériel, mais en vain. « J’ai remis notre dossier avec les pétitions et un courrier au député Yanick Paternotte pour que celui-ci le transmette au président. Nous demandons toujours le vote d’une loi pour ouvrir légalement. »
Plusieurs enseignes ont déjà fait marche arrière
Si la résistance des magasins s’est largement fait sentir au lendemain des condamnations, elle s’essouffle à la vue des sommes à verser à FO. Plusieurs enseignes ont fait le choix de ne pas ouvrir le dimanche, à l’image de trois des quatre magasins Castorama.
Au centre commercial Art-de-Vivre, l’enseigne de jouets Toys’R’Us, condamnée en décembre par le tribunal, a décidé de fermer après les fêtes. Même chose pour les magasins Darty, les boutiques de vêtements Kiabi et la marque de sport Décathlon installée à Herblay. L’examen du projet de loi sur le travail du dimanche tant attendu par toutes ces enseignes pourrait être reprogrammé à la mi-mars à l’Assemblée nationale.
* NDLR : non pas le juge des référés, mais le juge d’exécution