Décidément, Richard Mallié n’arrête pas de nous faire rigoler ! Voilà maintenant qu’il affirme que si son texte n’est pas voté, cela va causer la perte de 20.000 emplois, après avoir affirmé tout aussi sérieusement qu’il en créérait 30.000 ! Cerise sur le gâteau, il accuse ses adversaire de ses propres turpitudes : alors que la contestation anti-Mallié est strictement populaire, professionnelle et politique, par les voix du CAD, des syndicats, et des élus, ce sont bien les tenants du travail du dimanche qui eux sont coachés par le cabinet d’intelligence média de Clarisse Coufourier (dont nous aimerions bien savoir qui le paye), et leurs manifestants-mercenaires payés par les enseignes qui les emploient, transport compris. (Au passage, Richard Mallié critique la communication de notre Président, pas sûr qu’il apprécie !….) |
L’Express – Reuters, publié le 13/01/2009 à 15:06
PARIS – La proposition de loi sur l’ouverture des commerces le dimanche permet de garantir le pouvoir d’achat des salariés et de sauvegarder jusqu’à 20.000 emplois, affirme son rédacteur, le député Richard Mallié.
Pour le député Richard Mallié, la proposition de loi sur l’ouverture des commerces le dimanche, dont il est le rédacteur, permet de garantir le pouvoir d’achat des salariés et de sauvegarder jusqu’à 20.000 emplois. (Reuters/Peter Andrews)
Malgré le report sine die de l’examen de son texte à l’Assemblée nationale, officiellement pour cause de calendrier parlementaire surchargé, l’élu des Bouches-du-Rhône ne se fait « aucun souci » et plaide pour son adoption « urgente » comme rempart à la crise économique.
Mais il dénonce dans un entretien à Reuters le lobbyisme de la gauche et la « mauvaise foi » d’une partie des troupes de l’UMP, tout en reconnaissant une défaite – passagère selon lui – dans la bataille de la communication.
« Il y a eu un travail de lobby énorme pour faire passer le message que c’était pour tout le monde et pour tous les dimanches mais ce n’est pas ça du tout« , a-t-il déclaré, mettant en avant les notions de « volontariat » et de « contreparties » contenues dans son texte.
Dans le contexte actuel de crise économique et sociale, « c’est un texte qui devient urgent« , estime son défenseur, député de la circonscription où est implantée la zone de commerciale de Plan-de-Campagne, près de Marseille, emblème la bataille du dimanche depuis des décennies.
« La proposition de loi permet de sauvegarder des emplois. Je dis que, si elle n’est pas adoptée, il y aura des emplois qui vont sauter« , met-il en garde. Si la loi ne passe pas, « on se trouve avec vraisemblablement 15 à 20.000 licenciements« .
SARKOZY A PRIS LE RISQUE DE « BRAQUER«
« Les centrales syndicales attaqueront pour faire respecter le code du Travail et les commerces diront: ‘à cause des astreintes et des amendes, on ferme’« , prédit-il.
De plus, argumente-t-il, les salariés qui travaillent parfois le dimanche gagnent « 200 ou 300 euros de plus. Si vous le leur interdisez, ils vont avoir ça en moins. Là, on n’est pas dans une stratégie de « poussons le pouvoir d’achat » mais dans celle de « garantissons le pouvoir d’achat ».
La proposition figurait dans le programme présidentiel de Nicolas Sarkozy puis dans le programme législatif de l’UMP mais, dans les rangs de la majorité, « il y a des gens qui font de l’anti-sarkozysme primaire« , estime le député, qui reconnaît toutefois que le chef de l’Etat a « peut-être trop parlé« .
Le président français a donc pris le risque à ses yeux de « braquer » l’opinion publique mais c’est au Premier ministre, François Fillon, qu’il revenait de « recadrer les débats« .
Après une séance de nuit houleuse mi-décembre et devant des rangs dégarnis à droite, l’examen de la proposition de loi a été reporté dans un premier temps à la mi-janvier.
Les débats, engagés mardi, sur le projet de loi organique réformant la procédure parlementaire, promettant d’être longs, « mécaniquement, on a un texte qui est reporté et on ne sait pas à quand« , explique Richard Mallié, qui réfute toute reculade.
Loin de lui, assure-t-il, l’idée consistant à temporiser le temps d’adopter la réforme du droit d’amendement pour faire passer la proposition de loi plus facilement par la suite.
L’opposition aurait déposé plus de 7.000 amendements contre son texte et certains, plus de 200, sont consacrés à des professions quasi-inconnues comme les accouveurs, chargés de surveiller la ponte des oeufs de poule, ou les amareyeurs, qui s’occupent des parcs à huîtres.
« Qu’est-ce que cela a à voir avec l’ouverture dominicale des commerces ?« , s’indigne le député.
Edité par Yves Clarisse