Bruno Sandras est député-maire de Papara, en Polynésie. Il avait rendez-vous le 13 janvier avec Hervé Morin. Ayant fait le déplacement – 20.000 kilomètres, tout de même – le rendez-vous a été annulé par Hervé Morin, et reporté au 7 février. Bruno Sandras n’apprécie pas beaucoup la méthode. D’autant que selon lui, « aucune véritable raison » n’a été donnée, sinon « que c’était un cas de force majeure ». Mais il révèle un peu plus loin dans l’article qu’il reste à Paris, parce « des textes importants vont être votés à l’Assemblée nationale sur le travail du dimanche, et là, ils battent le rappel des troupes pour que tout le monde soit là » Coïncidence, c’est la date du 13 janvier que Clarisse Coufourier, cabinet d’intelligence média, avec le soutien de Leroy-Merlin, organise une « manifestation » de mercenaires devant l’Assemblée Nationale. Bévue, ou coup fourré en vue ?? |
[… ] Pour Bruno Sandras, ce report a certainement « un lien avec le remaniement ministériel qui va avoir lieu demain ». Et d’ajouter : « Il n’empêche que s’il nous fixe un rendez-vous le 7 février, ça sous-entend qu’il sera encore ministre de la Défense, alors pourquoi ne nous reçoit-il pas ? On a fait 20 000 km ! ». Le député-maire de Papara entend donc « écrire au Premier ministre, au président de la République et aux présidents de groupes pour dire que ça ne se fait pas ».
Bruno Sandras maintient néanmoins son calendrier. Il doit déjeuner, mardi, avec le secrétaire d’Etat à l’outre-mer, Yves Jégo, et avec l’inter groupe parlementaire de l’outre-mer. « Ensuite, mardi et mercredi, des textes importants vont être votés à l’Assemblée nationale sur le travail du dimanche, et là, ils battent le rappel des troupes pour que tout le monde soit là. Donc j’y serai et je reprends l’avion jeudi matin, comme prévu. En tant que membre de la commission de la Défense, j’ai une réunion mercredi et si M. Morin est là, il va m’entendre », a-t-il claqué. […]