Travail dominical : Sarkozy a vendu un "faux compromis" à sa majorité


Christian Eckert

PARIS, 18 déc 2008 (AFP) – 12h46 heure de Paris

Christian Eckert (PS), porte-parole du PS sur la réforme du travail dominical, a estimé jeudi que Nicolas Sarkozy avait « vendu un faux compromis » à sa majorité, qui du coup lui a fait défaut mercredi soir à l’Assemblée, conduisant à une suspension des débats.

C’est parce que la majorité est toujours très « divisée » sur le texte réécrit « à la va-vite » que le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a préféré demander la levée de la séance, écrit M. Eckert dans un communiqué.

« Le vote de la motion d’irrecevablitié du texte était probable » car « il y avait quasiment autant de parlementaires de gauche et de droite » dans l’hémicycle au moment ou M. Eckert a défendu cette motion de procédure pour rejeter la proposition de loi sur le travail du dimanche.

« On savait qu’à droite des votes rejoindraient la gauche et des abstentions étaient annoncées. Un décompte rapide a convaincu Jean François Copé d’empêcher un vote qui aurait rejeté définitivement le texte », écrit le responsable PS.

Selon M. Eckert, « le nouveau texte élyséen contient des +pépites+ ».

Dans la version retravaillée par l’Elysée, « les préfets choisissent désormais les zones touristiques sans l’avis des maires concernés. Dans ces zones, l’ouverture est étendue à tous les commerces et les services, même sans rapport avec le tourisme ».

En outre « les unités urbaines de plus d’un million d’habitants ne seraient exclues que si une activité de fin de semaine n’y était pas constatée. De fait, Lyon et Marseille sont toujours concernés. Enfin, la possibilité d’ouvrir huit dimanches au lieu de cinq concerne tout le pays ».

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