Travail dominical : "le report c'est bien, l'abandon c'est mieux !"

PARIS, 18 déc 2008 (AFP) – 13h16 heure de Paris

Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a dit jeudi partager « la décision de François Fillon de reporter le débat sur le travail du dimanche », estimant toutefois que « le report c’est bien, l’abandon c’est mieux! ».

« La sagesse, c’est d’abandonner définitivement cette proposition idéologique qui rencontre l’opposition de la société toute entière », a ajouté M. Ayrault dans un communiqué.

« Il serait temps que le président de la République et le gouvernement concentrent l’action des pouvoirs publics sur l’essentiel, c’est à dire les réponses à donner à la crise économique et sociale et aux problèmes d’emploi et de pouvoir d’achat de nos concitoyens », a-t-il conclu.

L’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi UMP sur le travail dominical, dont François Fillon a annoncé jeudi matin le report, reprendra le 15 janvier, selon l’ordre du jour prévisionnel du gouvernement transmis cette semaine au Palais-Bourbon.

Initialement, le gouvernement avait prévu que la discussion générale sur ce texte ait lieu mercredi et jeudi avant la trêve des confiseurs, la discussion sur le fond (articles et amendements) étant renvoyée à la mi-janvier.


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Travail dominical: les députés communistes « exigent le retrait définitif »

PARIS, 18 déc 2008 (AFP) – 13h53 heure de Paris – Les députés communistes ont exigé jeudi, après l’annonce par François Fillon du report en janvier des débats, le « retrait définitif » du texte sur le travail dominical, qui constitue selon eux « une attaque frontale contre le droit du travail ».

« Le Premier ministre vient d’opérer une marche arrière en renonçant à l’examen du texte avant Noël. Après ce premier recul, les députés communistes exigent le retrait définitif de ce texte qui constitue une attaque frontale contre le droit du travail », écrit Roland Muzeau dans un communiqué.

« La droite a fait preuve d’un incroyable acharnement à piétiner les droits démocratiques et parlementaires. Ce texte, qui n’aurait jamais dû être inscrit à l’ordre du jour des débats, l’a été sous le diktat d’un président de la République omniprésent et décidé à ridiculiser le travail législatif », ajoute M. Muzeau.

L’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi UMP sur le travail dominical, dont François Fillon a annoncé jeudi matin le report, reprendra le 15 janvier, selon l’ordre du jour prévisionnel du gouvernement transmis cette semaine au Palais-Bourbon.

 

Travail dominical: « une droite à la peine qui reporte le débat »

PARIS, 18 déc 2008 (AFP) – 13h03 heure de Paris – Le PCF a estimé jeudi dans un communiqué le report du débat à l’Assemblée sur le travail du dimanche prouvait que la droite était « à la peine ».

Alors que le premier ministre François Fillon a annoncé le report en janvier des débats parlementaires sur le travail dominical, le PCF juge que « ce n’est pas surprenant ».

« La droite hier a pu une nouvelle fois constater, sitôt après le débat sur l’audiovisuel public, combien sa politique provoquait rejet et contestation dans le pays et y compris au sein même de sa majorité », poursuit le texte.

« Hier soir à l’Assemblée, dès l’ouverture du débat, la très grande fragilité de la droite était évidente », dit le PCF. « Face à une gauche mobilisée, à l’offensive, avec les députés communistes, la droite hier soir dans l’hémicycle était en réelle difficulté », estime-t-il.

« Le président du groupe UMP Jean-François Copé a prétexté d’un incident de séance, que nous condamnons, pour ajourner le débat », ajoute le PCF.

« La droite a saisi cette occasion pour se sortir de l’immense difficulté qui était la sienne » mais « le vrai coup de force vient de la majorité et est dirigé contre les droits des salariés de notre pays », dit encore le PCF.

Travail dominical: la dernière mouture « encore pire », selon la CGT commerce

PARIS, 18 déc 2008 (AFP) – 12h14 heure de Paris – La fédération CGT du commerce s’est insurgée jeudi contre la proposition de loi largement amendée sur l’ouverture dominicale des magasins, dont l’examen au Parlement, à peine commencé, va être suspendu jusqu’en janvier, en affirmant qu’elle était « encore pire » que la version initiale.

« La nouvelle rédaction accentue le nombre de dimanches ouverts. Elle est encore pire que la précédente », affirme un communiqué de cette organisation.

La CGT du commerce relève que « les +dimanches du maire+ », c’est-à-dire le nombre de dimanches où l’ouverture des magasins ne dépend que d’une autorisation du conseil municipal des communes concernées, « passent de cinq à huit dans toute la France ».

En outre, « les dérogations permanentes pour zones touristiques, thermales ou d’animation culturelle pourront, contrairement à la précédente rédaction, être imposées par le préfet contre l’avis des conseils municipaux », relève la fédération syndicale.

« Du coup, c’est maintenant l’ensemble des salariés qui est concerné », affirme la CGT qui juge que, « sous couvert de compromis, (le Président Nicolas) Sarkozy impose un texte qui trompe l’opinion publique hostile à l’extension du travail du dimanche ».

Le Premier ministre François Fillon a annoncé jeudi que les débats parlementaires sur ce dossier, qui avaient commencé mercredi à l’Assemblée nationale, reprendraient « tranquillement en janvier, après que les esprits se soient calmés », une allusion à la fronde de la gauche.

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