Le CREDOC confirme ce que nous disions depuis longtemps : non seulement le travail du dimanche n’est pas bon pour la croissance, mais en plus, il se traduira par des suppressions d’emploi ! Au moment d’entrer dans une période difficile, au moment où Mme Lagarde annonce la dégradation prochaine du marché de l’emploi, faut il ajouter, aux chômeurs des subprimes, les chômeurs de l’Elysée ? |
Le Crédoc relativise l’intérêt de l’ouverture des magasins le dimanche
UN EFFET ÉCONOMIQUE « MODESTE »
La seconde partie du rapport est consacrée à l’examen de l’impact économique d’une extension des possibilités d’ouverture des commerces. Les petites surfaces alimentaires devraient ainsi, selon le centre, perdre des clients. Du coup, le Crédoc estime que l’ouverture des magasins le dimanche entraînerait au final des suppressions d’emplois : 6 800 si 40 % des hypermarchés décidaient d’ouvrir le dimanche et 16 200 s’ils ouvraient tous. Dans le secteur non alimentaire, l’ouverture le dimanche pourrait créer 14 800 emplois grâce à une augmentation de la consommation, qui se ferait toutefois au détriment du petit commerce.* Le Centre juge au final que « l’effet économique de la libéralisation de l’ouverture dominicale des commerces devrait être modeste en raison de la proportion relativement limitée des consommateurs qui estiment qu’ils achèteraient le dimanche si les magasins étaient ouverts, et de la proportion plus faible encore de ceux qui considèrent que cela les conduirait à augmenter globalement leurs dépenses ».
Dans une tribune, publiée dans Le Monde daté jeudi, une soixantaine de députés UMP et Nouveau Centre ont jugé l’ouverture dominicale des commerces dangereuse économiquement et socialement. Avant eux, l’opposition s’était prononcée contre ce projet. Un accord se dessine pour exclure du dispositif les grandes surfaces alimentaires. Ces dernières, qui ont le droit d’ouvrir le dimanche jusqu’à midi, ne sont d’ailleurs pas favorables à ouvrir tous les dimanches, mais militent pour une dizaine de dimanches dans l’année.
* se traduisant par la suppression de 5400 emplois dans le scénario « cannibalisme » (NDLR)
Consulter le {mosdocument=pdf/credoc-dimanche.pdf}rapport du CREDOC{/mosdocument}