Les députés UMP pas encore "au clair" sur le travail dominical, selon Copé

Devant l’insistance présidentielle à faire examiner la proposition Mallié, et la destruction que celle-ci représente pour la vie économique et sociale, Jean-François Copé, président du groupe UMP, vient de prendre la décision de la ré-écrire.

Si nous saluons cette décision, nous demeurons très réservés sur l’esprit qui va présider à cette ré-écriture. Un député comme Richard Mallié n’aurait de cesse d’en faire le cheval de Troie de la généralisation du travail le dimanche, tandis que nous nous souvenons que M. Léonetti fut le partisan du travail le lundi de Pentecôte, de funeste mémoire.

Il importe donc de rester tout particulièrement mobilisés.

AFP 4/11/08


Jean-François Copé, Cliché Reuters

PARIS (AFP) — Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, a déclaré mardi que les députés UMP n’étaient pas encore « vraiment au clair » sur la question de l’ouverture des magasins le dimanche.

A l’issue de la réunion de son groupe, M. Copé a indiqué que la proposition de loi déposée par Richard Mallié (UMP) – dont Nicolas Sarkozy a demandé la semaine dernière que les parlementaires se saisissent « maintenant » et « sans tabous » – serait réécrite dans les semaines à venir dans le cadre d’un groupe de travail.

Le texte de M. Mallié prévoyait une « dérogation au repos dominical » qui serait expérimentée pendant « cinq ans » – avec possibilité de généralisation ou d’abandon ensuite – et limitée à certaines « régions agglomérées », telles que l’Ile-de-France et les Bouches-du-Rhône.

« L’expérimentation sera abandonnée dans la nouvelle proposition de loi », a expliqué Jean Leonetti, vice-président du groupe UMP, personnellement opposé à une généralisation du travail dominical.

« Plusieurs pistes sont à l’étude même si toutes sont complexes », a-t-il concédé. Ainsi, les dérogations au repos dominical pourraient être décidées par le président d’agglomération ou le maire.

Il y a des débats « très animés » et des « avis très différents » chez les députés UMP, en fonction notamment de « l’implantation géographique » des uns et des autres, et « en réalité, personne n’est vraiment complètement au clair sur cette question », a reconnu M. Copé.

« Mais nous sommes invités à la coproduction législative, il ne s’agirait donc pas que, dans ce domaine, nous baissions la garde », a-t-il ironisé, allusion aux récentes tensions entre les parlementaires de la majorité et le gouvernement.

« Nous allons donc travailler d’arrache-pied » et « trouver une solution » pour montrer que « nous sommes d’excellents rédacteurs de textes de loi », a ajouté M. Copé, qui espère que la question sera « réglée » avant la fin de l’année.

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