L’injonction du chef de l’Etat n’est pas restée lettre morte : la proposition Mallié, légalisant les ouvertures actuellement illégales des centres commerciaux, doit passer au forceps dès la première quinzaine de décembre, selon Luc Chatel. Bien sûr, aucune étude d’impact n’a été faite, ni au plan économique, ni au plan de l’emploi, ni au plan de la santé (Une étude de l’Agence Européenne sur les conditions de travail montre que le risque de maladie et d’absentéisme est 1.3 fois plus élevé dans les établissements ouverts le week end). M. Mallié ne connaît même pas le nombre de salariés concernés par sa proposition de loi, il sait seulement qu’avec elle, il rêgle le problème de Plan de Campagne. En pleine crise mondiale, il n’y a apparemment rien de plus urgent que de satisfaire les lobbies de la grande distribution… |
AFP 16/11/08
Le travail dominical examiné à l’Assemblée dès la première quinzaine de décembre
PARIS (AFP) — Le gouvernement souhaite inscrire dès la « première quinzaine de décembre » à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale la proposition de loi UMP sur l’extension du travail dominical, a annoncé dimanche le secrétaire d’Etat à la Consommation, Luc Chatel, sur France 2.
« Le gouvernement soutiendra la proposition de loi de Richard Mallié que nous souhaitons inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale dans la première quinzaine de décembre », a déclaré M. Chatel.
« C’est une liberté que nous allons donner aux Français, on ne va pas obliger tous les Français à travailler tous les dimanches, on va donner un droit nouveau aux salariés qui se manifesteront », a-t-il affirmé, alors que ce projet soulève de nombreuses réticences.
L’assouplissement du travail dominical concernera principalement « les grandes agglomérations, où les modes de vie font qu’on n’a pas le temps d’aller faire les courses dans la semaine », a affirmé le secrétaire d’Etat.
« Dans les grandes agglomérations, quand il y a la conjugaison à la fois des commerçants de vouloir développer leur activité, des salariés de travailler le dimanche pour gagner devantage et des consommateurs (…) de vouloir faire leurs courses le dimanche, pourquoi les en empêcher? », a-t-il poursuivi.
Le texte « prévoit un droit de refus » pour les salariés ainsi qu’un « doublement du salaire avec repos compensateur », a par ailleurs rappelé M. Chatel, avant d’ajouter: « le dimanche est un jour exceptionnel, il doit rester exceptionnel et donc cela doit se traduire par une rémunération exceptionnelle ».
Le sujet, en sommeil depuis plusieurs mois en raison de divergences à l’UMP, est revenu en force quand Nicolas Sarkozy a appelé ses troupes, le 28 octobre, à se saisir « maintenant » et « sans tabou » de la proposition de loi de M. Mallié pour « puissamment assouplir » l’encadrement du travail dominical.