La "Droite Libre" se déchaine contre le dimanche

Amusant, ce billet de DL, qui se lâche, sous la plume de PG Tronconi ! Bel exemple de marketing politique.

DL, « bon libéral » conclut avec l’interrogation du Chef de l’Etat « Pourquoi continuer d’empêcher celui qui le veut de travailler le dimanche ? » La réponse est toute simple : pour la même raison qu’il est interdit à celui qui veut aller à 200 sur autoroute de dépasser 130. Le rôle du politique est d’organiser la société en fonction du bien commun. De l’idée qu’un jour de repos commun à tous est bénéfique pour la société est né la législation sur le dimanche, très souple, qui n’interdit à personne de travailler le dimanche, mais interdit aux employeurs de faire travailler les salariés plus de six jours par semaine, et leur demande de donner le jour de repos le dimanche.

Si DL en est encore à se poser des questions pareilles, il serait temps qu’il relise Aristote ;=)

Blg de DL, 24/11/08

Travail le dimanche: touche pas à ma liberté!

Oublions un peu les comptes et mécomptes minables des socialistes pour nous intéresser à  ce qui préoccupe les Français.
Un débat fait aujourd’hui rage dans le pays et au sein même de notre majorité: c’est celui qui concerne la volonté du Président de la République et de son gouvernement’ s’appuyant sur le projet de loi Mallié, de permettre, pour ceux qui le souhaitent et avec une rémunération majorée, de travailler le dimanche.
Je crois que ce problème est essentiel car il est symptomatique du type de société dans laquelle nous souhaitons vivre.

Sur le plan de l’efficacité, cette mesure apparait comme incontestable. A l’heure où le pouvoir d’achat apparait comme le sujet principal d’inquiétude de nos concitoyens, pouvoir augmenter ses revenus si on le désire est toujours intéressant .

De plus, que les entreprises concernées augmentent leur chiffre d’affaire ne peut qu’être bénéfique pour la croissance que tout le monde appelle de ses voeux et par voie de conséquence pour l’emploi.

Tout cela relève, me semble-t’il, du simple bon sens qui devrait normalement faire consensus.

Mais les adversaires de cette liberté supplémentaire offerte à ceux qui travaillent et aux consommateurs se placent sur un autre terrain. Reprenons en effet le texte signé par une cinquantaine de députés UMP.

Après avoir tenté une rapide justification économique en soutenant que « D’autres études montrent qu’à consommation égale, un emploi du dimanche supprimera trois emplois de la semaine. » (d’où sortent ces allégations alors que l’on voit le contraire chez nos partenaires européens, en particulier les anglais?), ils abordent enfin le sujet crucial: « Quel impact sur notre société?« 

Et là, nous rentrons dans un cerain nombre de considérations fumeuses où même Aristote est mis à contribution! Je cite pêle-mêle: 
« N’est-il pas préférable de ne pas consommer dans les commerces un jour sur sept et de conserver ces moments de fraternité qui donnent à la vie beaucoup de sens ? »
« Le travail le dimanche, c’est une menace pour les familles. »
« L’homme contemporain est-il uniquement un « individu consommateur » ou est-il encore l’animal social que définissait Aristote ? »
« Il est cependant probable que ce moment privilégié de partage et de relations personnels sera sévèrement frappé par la concurrence d’une possibilité de consommer qui n’aura plus de limite. »

Je suis assez atterré d’entendre de tels arguments dans la bouche d’élus de mon camp. 

N’ont-ils pas perçu l’évolution de la société et l’explosion des familles monoparentales? N’imaginent-ils pas que le père ou la mère prèfèrera travailler (pour des raisons économiques ou même psychologiques) le week-end où il n’a pas la garde de ses enfants?

Ne pensent-ils pas aux étudiants dont les parents ne peuvent ou ne veulent pas financer leurs études qui trouvent là un moyen de s’en sortir et une expérience du travail enrichissante pour leur métier futur?

Mais surtout prennent-ils les Français pour des crétins dont le seul penchant est de se laisser aller à « l’instinct de consommation » et pensent-ils que l’Etat a pour rôle de remettre dans le droit chemin?

Curieuse conception qui s’apparente au célèbre « Changer la vie » des socialistes au début des années 80 et qui nous conduit aux rives du totalitarisme!

Pour ma part, en bon libéral, je pense que l’Etat n’a pas à se mêler des choix de vie de nos compatriotes et qu’il doit garantir la liberté de chacun à vivre comme bon lui semble.

En réponse à ce texte, j’apporterai la seule question qui mérite d’être posée et que le Président Sarkozy a lançé le 28 octobre: « Pourquoi continuer d’empêcher celui qui le veut de travailler le dimanche ? »
Tout le débat est là!

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