Et si les zones commerciales ouvraient le dimanche ?

Dans l’Aisne, le département de Xavier Bertrand, on l’a bien compris, la proposition Mallié est calibré essentiellement pour l’ouverture des centres commerciaux.

Et les commerçants ne sont pas dupes du cheval de Troie que constitue la PPL de Mallié : même si pour le moment St Quentin n’est pas concerné, l’extension ne tardera pas.

En revanche, nous leur conseillons de bien lire la PPL Mallié : pour la question du double salaire, les déceptions seront nombreuses !

 
Depuis quelques semaines, le gouvernement parle d’étendre les autorisations pour les ouvertures des magasins le dimanche. Avec deux zones commerciales, la cité des Pastels tirerait-elle un avantage à ce que la législation soit plus souple ? Comme d’habitude, cette question fait débat. Entre les pour les contres, le ministre du Travail et adjoint à la mairie, Xavier Bertrand a déjà tranché.

L’annonce n’est pas passée inaperçue. Permettre aux zones commerciales d’ouvrir plus facilement le dimanche. L’objectif ? Satisfaire les clients mais aussi tenter de doper une croissance qui est en berne.

Avec deux zones commerciales en pleine expansion, ce qui n’est d’ailleurs pas aux goûts des commerçants du centre-ville, Saint-Quentin aurait-elle quelque chose à gagner avec une législation plus souple pour le dimanche ?

Oui pour plus de souplesse

« Il est vrai qu’avec seulement cinq ouvertures dans l’année, offrir un peu plus de souplesse serait sans doute une bonne chose, commente Frédéric Bontemps, directeur de Cultura. Mais il est évident que cela ne doit pas être systématique sinon cela ne marcherait pas. »

Une analyse que partage Nathalie Zuccdo, responsable adjointe du magasin de vêtements Fabio Lucci : « Il est évident que pour les affaires ce serait meilleur. Pour les salariés, je m’interroge. » Mais pour ces patrons, une chose est sûre. Pour s’assurer une bonne fréquentation, il faut que toutes les enseignes de la zone commerciale se mettent d’accord pour ouvrir le même jour, histoire de « créer un événement. »

Mais justement, qui sera d’accord pour travailler le dimanche. « Moi, personnellement, ça ne m’intéresse pas, commente une caissière qui désire rester anonyme. Déjà que je ne vois pas beaucoup mes enfants, la famille c’est sacré, même contre de l’argent. Malheureusement, ils peuvent faire pression et nous obliger. » Un sentiment que partagent beaucoup de Saint-Quentinois.

Travailler sur le principe du volontariat

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, assure donner suffisamment de garanties : « Il se fera sur le principe du volontariat. Pas seulement garanti par la loi, mais également avec le dialogue social. De plus, le salaire sera doublé. »
De toute manière Saint-Quentin ne serait pas concernée. « Il s’agirait seulement des zones touristiques et des lieux attractifs comme Paris, Lyon, Lille ou les Bouches-du-Rhône, avec Plan-de-Campagne », poursuit le ministre. Mais pour combien de temps s’interrogent certains commerçants du centre-ville. Et si après cette première mesure, le gouvernement décidait d’élargir encore un peu plus sa « souplesse ». Pour l’instant, aucune décision n’a encore été prise, la question fait débat et mérite d’être tranchée.

 

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