Charles-Henri JAMIN
Maire délégué de St Hilaire-St Florent (commune associée de Saumur)
Vice-Président de la Communauté d’Agglomération de « Saumur Loire Développement »
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Communiqué de Presse
« Il est des richesses qu’il faut savoir ne pas produire,
parce qu’elles coûtent davantage qu’elles ne rapportent. »
Alors que les débats s’intensifient, la délégation départementale du FRS au travers de son Président Charles-Henri JAMIN tient à rappeler certains dangers que pourrait représenter l’autorisation généralisée du travail du dimanche.
8 millions de français travaillent déjà chaque dimanche, permettant que la France continue de « tourner », et à de nombreux Français de prendre le temps de déguster du bon pain frais. Oui, le travail du dimanche existe déjà. Mais à titre dérogatoire puisque la loi en vigueur à ce jour dispose que « le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche ». Faut-il alors, au prétexte de préalables, généraliser la possibilité de travailler le dimanche ?
Les bienfaits économiques annoncés d’une telle mesure sont bien aléatoires. Ouvrir à la consommation un jour de plus rendra-t-il plus riche le consommateur ? Y aura-t-il vraiment plus de téléviseurs achetés parce qu’il serait possible d’en acheter le dimanche ? Ferons-nous vraiment plus d’achats significatifs en 7 jours qu’en 6 ? Ce qui sera dépensé un dimanche ne le sera pas un autre jour.
Alors que la crise financière planétaire nous appelle à plus de bon sens face à une spirale de la recherche de la richesse à tout prix, n’est-il donc plus possible de respecter les temps de pause et d’oxygénation dont nous avons besoin ? Le prix de la richesse créée par un jour travaillé de plus aurait un coût trop élevé : celui d’une dégradation supplémentaire de la vie familiale, et du lien social. N’oublions pas que ce dimanche, de tradition chrétienne certes, est aussi celui des repas de famille, des activités associatives, des rencontres sportives, des sorties culturelles. C’est aussi celui de la gratuité qui peut avoir quelques vertus.
Que l’on doive adapter l’ouverture des commerces en raison des nouveaux modes de vie, c’est probable. Mais pas à n’importe quel prix. Il est des richesses qu’il faut savoir ne pas produire, parce qu’elles coûtent davantage qu’elles ne rapportent.