« Les nouvelles crèches notamment, il faudra aussi qu’elles puissent être ouvertes sept jours sur sept quand il le faut. Parce que quand vous êtes commerçants, pourquoi vous n’auriez pas le droit d’avoir vos enfants à la crèche ? », a déclaré le ministre, interrogé lors d’un point presse sur les possibles conséquences sociales et familiales de l’extension du travail le dimanche. Le ministre avait annoncé en février que le gouvernement allait soumettre au Parlement dès 2009 un texte sur le droit opposable à la garde d’enfants.
Quelques heures plus tard, lors d’un débat avec les représentants patronaux des Bouches-du-Rhône et des salariés de la zone commerciale de Plan-de-Campagne favorables à l’ouverture dominicale, M. Bertrand a donné l’exemple d’une crèche ouverte « sept jours sur sept en Ile-de-France, à Chanteloup-les-Vignes ».
« Il ne s’agit pas d’ouvrir toutes les crèches de France sept jours sur sept, mais si un jour vous avez une crèche d’entreprise à Plan-de-Campagne, ça peut-être intéressant qu’elle soit ouverte le dimanche. Il faut qu’on puisse se caler au rythme de vie et aussi au rythme de consommation des Français », a-t-il ajouté.
Sur le calendrier du texte, le ministre du Travail et des relation sociales a souhaité que le projet de loi du député UMP Richard Mallié assouplissant le travail dominical soit examiné à l’Assemblée en novembre.
« L’idéal ce serait de pouvoir l’inscrire si possible en novembre de façon à ce qu’on puisse avoir le Sénat derrière », a déclaré M. Bertrand en reconnaissant qu’il y avait « encore des réticences » au sein de l’UMP sur le sujet. Une réunion de groupe est prévue mardi, a-t-il indiqué.
« Il y a encore des réticences.(…) A nous de montrer avec la proposition de Richard (Mallié) qu’on ne va pas faire n’importe quoi n’importe comment. Qu’à Saint-Quentin on ne va pas ouvrir parce qu’à Saint Quentin on n’a pas envie d’ouvrir mais qu’à Plan de Campagne on a besoin d’ouvrir et qu’on a envie d’ouvrir », a ajouté le ministre en insistant sur des ouvertures dominicales non pas « généralisées » mais « localisées ».
Il a affirmé que « l’objectif premier du texte » était d’empêcher les salariés qui travaillent déjà le dimanche de devoir cesser et « perdre de 15 à 20% de leur salaire ».
Lors de son point presse, répondant aux critiques de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) qui juge que l’ouverture dominicale pourrait « porter un coup fatal » au commerce de proximité, M. Bertrand a indiqué préférer que les Français « fassent leurs courses le dimanche plutôt que d’aller sur Internet (faire leurs achats, ndlr) », ce qui, selon lui, est potentiellement plus dangereux pour le commerce de proximité.
Le ministre a rappelé être favorable à une rémunération doublée le dimanche et inscrite dans la nouvelle loi pour les salariés des nouveaux secteurs autorisés à ouvrir le dimanche.