CAD Communiqué de presse UPA, 14/10/08
L’UPA s’oppose à une généralisation du travail le dimanche
En proposant de généraliser l’ouverture des commerces le dimanche, le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation se trompe d’époque. Le consumérisme forcené et le développement anarchique des grandes surfaces commerciales appartiennent au XXème siècle. Les récentes baisses de consommation qui ont particulièrement frappé la grande distribution ces derniers mois, sont là pour en témoigner.
Au contraire, l’UPA encourage le gouvernement à faire des choix politiques innovants, qui répondent aux nouvelles priorités nationales.
• Conformément au Grenelle de l’environnement qui a enclenché un processus de remise en cause systématique de nos modes de vie, l’UPA invite la France à développer de nouvelles formes de consommation fondées sur la proximité. En effet, l’économie de proximité apporte de nombreuses solutions à la société française : réduction des transports de marchandises et des déplacements individuels ; qualité, diversité et pérennité des produits ; création d’emplois non délocalisables ; développement de liens sociaux dans les quartiers sensibles comme en milieu rural, rayonnement de la France à l’étranger.
• De même que la crise financière vient de rappeler la nécessité de disposer de règles du jeu, les pratiques commerciales doivent être encadrées. A l’inverse, une déréglementation tous azimuts pourrait avoir de graves conséquences en matière d’emploi quand on sait qu’à chiffre d’affaires équivalent les commerces de proximité emploient trois fois plus de personnel que la grande distribution. Les quelques adaptations nécessaires au dispositif actuel d’ouverture dominicale ont déjà été proposées par le Conseil économique et social.
En outre, l’UPA est convaincue qu’une ouverture généralisée des commerces le dimanche n’aurait pas pour effet d’augmenter le volume global de consommation mais conduirait simplement à répartir différemment les achats sur l’ensemble de la semaine.
Enfin, l’UPA ne peut croire que les Français seront prêts à abandonner toutes les activités dominicales qui aujourd’hui permettent encore de « vivre ensemble » : la famille, la culture, le sport, les loisirs, la pratique religieuse…