Sondage bidonné : la réaction de l'UNAF

Communiqué UNAF – 14 octobre 2008

Préserver le dimanche comme un temps familial

Dix mois après l’autorisation d’ouvrir le dimanche octroyée aux magasins d’ameublement, le Gouvernement souhaite à nouveau, avant la fin de l’année, étendre par la loi les dérogations au congé dominical, sur la base du volontariat et en échange d’un salaire augmenté*.

L’UNAF recommande une fois de plus de ne pas généraliser l’ouverture des commerces et de maintenir le principe du repos du dimanche, notamment pour les raisons suivantes :

- Ce sont les rythmes de consommation qui doivent s’adapter à la vie de famille, et non l’inverse : il faut préserver un jour ou les familles puissent n’être ni productrices ni consommatrices.
- La durée du temps passé en famille est déterminante pour le développement de l’enfant. Il n’est pas cohérent d’attendre des parents qu’ils soient les principaux éducateurs de leurs enfants, tout en les privant du temps nécessaire pour s’investir dans cette tâche.
- L’idée d’ouvrir les crèches le dimanche ne résoudrait pas à elle seule la question de la garde dominicale des enfants : l’offre de crèche reste insuffisante. Par ailleurs, elle ne concerne pas les enfants d’âge scolaire.
- Le principe du volontariat étant dans les faits très difficile à appliquer, toute dérogation supplémentaire risque de convaincre des mères de quitter leur emploi, en raison du manque de moyens de garde d’enfant, surtout dans le cas d’emplois à temps partiel contraint.

L’UNAF souhaite que la règle en vigueur soit strictement appliquée.


* NDLR : La proposition de loi Mallié n’inscrit aucunement dans le code du Travail d’augmentation de salaire, renvoyant cette éventualité aux accords de branche. C’est ainsi que depuis l’amendement ConfoKea, les salariés du meuble travaillent le dimanche sans aucune majoration salariale légale.

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