Sondage bidonné : la réaction de la Conférence des Evêques de France

La conférence des Evêques de France nous transmet son analyse « Le Dimanche au risque de la vie actuelle ».

Ce texte, publié en février 2008 par le Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France, a été rédigé par Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen et président de ce Conseil, Mgr Michel Guyard, évêque du Havre et membre de ce même Conseil, et M. Jacques Arènes, psychanalyste.

Il est organisé en trois chapitres (« Le respect du repos du dimanche », « Signification chrétienne du dimanche » et « Précieux loisirs »), donne en particulier les raisons théologiques, anthropologiques et sociales qui rendent ce repos hebdomadaire indispensable à tous.

Extraits.

« Des personnes ont toujours travaillé le dimanche. C’est dans le but de permettre la vie sociale (services aux personnes, commerces de proximité, entreprises de transports, de loisirs, de spectacles, etc.). […], élargir l’ouverture des magasins le dimanche reviendrait à banaliser ce jour et à faire passer les lois du commerce avant la dimension conviviale, familiale et spirituelle de l’existence. Il n’y aurait plus de jour de congé hebdomadaire commun. Ceci accentuerait l’atomisation de la société française. »

« Par contre une ouverture exceptionnelle, à l’occasion des fêtes de fin d’année par exemple, peut se justifier. Les achats qui y sont effectués revêtent un autre sens puisqu’il s’agit moins de satisfaire des intérêts égoïstes que d’acheter pour les autres, souvent en famille ou avec des amis. »

« D’autre part, préviennent les auteurs, si le dimanche devient un jour comme les autres, on est en droit de penser que des pressions s’exerceront sur le personnel en particulier dans les conditions d’embauche, que les avantages salariaux consentis actuellement disparaîtront progressivement à moins que l’on ait recours à des emplois à temps partiel continuant à renforcer les situations de précarité de bien des familles. »

« Enfin gommer le caractère particulier du dimanche est une solution de facilité qui, sous prétexte de libéralisme, retire à l’homme un repère objectif, inscrit dans le temps, de sa dimension spirituelle. Laisser à la seule décision individuelle le respect du dimanche revient à considérer la vie spirituelle non plus comme une composante de l’homme, mais comme la résultante aléatoire de motivations privées. »

« Dès lors, élargir l’ouverture des magasins le dimanche reviendrait à banaliser ce jour et à faire passer les lois du commerce avant la dimension conviviale, familiale et spirituelle de l’existence », souligne le Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France.


Une analyse remarquable, à lire sur {mosdocument=./pdf/cef_dimanche.pdf}ce lien{/mosdocument}.

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