Personne n’oserait soupconner le leader de la CGT de se moquer pas allusion de la petite taille de notre Président ! Pourtant, Bernard Thibault a estimé « pas à la hauteur » les propositions élyséennes exposées lors du discours de Rethel. Et, effectivement, on se demande encore ce qui a poussé Nicolas Sarkozy à proposer le travail du dimanche en réponse à la crise mondiale ? |
AFP, 28 octobre 2008
Thibault: les annonces de Sarkozy « absolument pas à la hauteur de la crise »
PARIS (AFP) — Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé mardi que les mesures de soutien de l’emploi annoncées par Nicolas Sarkozy demandaient « aux salariés de s’adapter », mais n’étaient « absolument pas à la hauteur de la crise ».
M. Thibault, qui parlait sur France 2, a appelé les autres syndicats à se concerter pour envisager une « mobilisation commune ».
« On demande aux salariés de s’adapter à la situation en mettant quelques pansements ici et là, ce n’est absolument pas à la hauteur de la crise », a déclaré M. Thibault après le discours du président à Rethel (Ardennes).
« Il y a eu une intervention pour aider les banques, une deuxième pour les entreprises, l’addition au total s’élève à 400 milliards d’euros de prêts ou de garanties de l’Etat », mais « aujourd’hui, le plan annoncé de soutien aux salariés, c’est zéro », a déclaré Bernard Thibault.
Au sujet de 100.000 contrats aidés supplémentaires en 2009, le leader de la CGT a dit que ce ne pouvait pas « être la réponse adaptée à la situation » et que « les emplois aidés (n’étaient) pas des emplois durables ».
La volonté de généraliser le travail du dimanche est, selon le syndicaliste, « un exemple » de l’adaptation demandée aux salariés.
« Le chef de l’Etat laisse entendre que demain tout le monde devra travailler le dimanche pour avoir un emploi (…) or des études, y compris dans le secteur du commerce, ont montré qu’au final ce serait plus destructeur d’emplois dans les petits commerces que créateur dans le secteur de la grande distribution », a dit M. Thibault.
« La question des salaires est posée (…), c’est parce qu’on a privilégié la logique de rentabilité financière depuis 25 ans qu’on en est là, et il n’y a aucune raison donc d’accepter la contrainte du dimanche pour améliorer son pouvoir d’achat », a-t-il poursuivi.
M. Thibault a aussi estimé « qu’au vu de ce discours, il serait utile que l’ensemble des syndicats se concertent dans cette période pour envisager une mobilisation commune ».