PARIS, 14 oct 2008 (AFP) – Les syndicats des Galeries Lafayette du boulevard Haussmann à Paris ont fait part de leur opposition aux projets de la direction d’extension des horaires nocturnes et de multiplication des ouvertures les dimanches et ont appelé à la grève pour vendredi.
« La direction (…) a décidé de manière unilatérale de retarder la fermeture à 21H00 de façon quasiment continue du 8 octobre au 23 décembre, en contradiction avec la convention collective des grands magasins », explique FO dans un communiqué.
Outre des ouvertures jusqu’à 21H00, contre 20H00 actuellement, les syndicats déplorent le projet « de nocturnes jusqu’à 22H00 et 22H30 à deux reprises en novembre et décembre, ainsi que l’ouverture de plus de dimanches et de jours fériés.
Une pétition contre ces projets a réuni 2.026 signatures, selon les syndicats, parmi les salariés des Galeries et le personnel de démonstration.
Dans ce contexte, l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC-Unsa-Syndicat libre a appelé à
une grève au magasin parisien vendredi 17 octobre.
Une porte-parole de la direction interrogée par l’AFP a affirmé « qu’il n’est pas question d’étendre la fermeture à 21H00 au delà du mois de décembre. Les nocturnes jusqu’à 22H30 pour des soirées VIP en novembre, on le faisait déjà. Cette année, on a aussi proposé trois jeudis avant Noël jusqu’à 22H30. Mais tout cela est sur la base du volontariat et fait l’objet de primes majorées de 20% ».
Quant aux dimanches et jours fériés, « c’est une négociation au cas par cas, mais cela
semble assez normal en décembre, au plus fort de l’activité », a avancé la porte-parole pour qui « ouvrir plus longtemps, nos concurrents le font déjà, c’est une évolution de la société »:
Pour Céline Carlen de la CGT, « les salaires sont si bas que les primes relèvent plus
du chantage que du volontariat ». « Et les personnels de démonstration n’ont même pas de primes, donc c’est très dur pour eux », a ajouté la responsable cégétiste. FO souligne de son côté « un problème de sécurité pour le personnel », à majorité féminin, habitant loin et rentrant à son domicile très tard.
AFP