« Si nous devons aller au clash avec la République, nous irons ». Telle est l’état d’esprit de M Bouveri, qui souhaite donc imposer éventuellement par la voie du clash-putch, de « figer ce qui existe », pour ce qui concerne la situation illégale de Plan de Campagne. Nous pensons une telle position indéfendable : tout d’abord, le respect des institutions démocratiques est un préalable. Ensuite, avoir pour objectif de geler une situation illégale s’apparente à une défense de privilège, abolis il y a quelques deux cent ans… Il nous semble que la recherche d’une solution permettant un retour progressif à la normale, respectant les intérêts des commerçants et des salariés, solution qui avait été retenue au début de l’affaire « Plan de Campagne » avant que des positions excessives ne viennent perturber ce processus (voir notre article du 12/2/07), est largement préférable. |
Une dépèche AFP du 17/6
Travail dominical : des salariés de Plan-de-Campagne manifesteront à Paris le 19 juin
MARSEILLE, 17 juin 2008 (AFP) – Des salariés de l’importante zone commerciale de Plan-de-Campagne (Bouches-du-Rhône) du nord de Marseille favorables au travail dominical iront manifester jeudi à Paris avec des salariés parisiens devant l’Assemblée nationale, a déclaré mardi Olivier Bouveri, président de l’association Génération Plan.
« Le 19, nous irons rejoindre des salariés parisiens pour un parcours qui se terminera devant l’Assemblée nationale afin de rappeler aux députés de la majorité que la proposition de loi n’a pas vocation à favoriser le travail dominical pour le généraliser dans toute la France, mais à figer ce qui existe » a-t-il expliqué à des journalistes
Une proposition de loi UMP du député des Bouches-du-Rhône Richard Mallié étendant les dérogations au repos dominical pourrait être discutée le 24 juin à l’Assemblée, selon M Bouveri, « sinon ce sera reporté à l’automne et nous ne l’accepterons pas ».
Il s’exprimait à l’issue d’une manifestation d’une trentaine de salariés qui avaient déposé un cercueil devant la préfecture à Marseille avec l’inscription : « Ci-gît les commerçants de Plan-de-Campagne, les salariés pleurent ».
Il a réclamé l’aide du préfet Michel Sappin dans l’immédiat alors que les dérogations qu’il avait accordées expirent le 28 juin.
La CGT et la CFDT ont obtenu en justice l’annulation de quelque 130 dérogations en janvier et en avril l’interdicc:ion pour 12 grandes enseignes de continuer à ouvrir leurs portes le dimanche.
Selon M. Bouveri, « dix de ces douze enseignes ferment déjà le dimanche ce qui fait perdre leur majoration de salaires à 200 salariés » mais le 28 ce sera cent enseignes et plusieurs milliers de salariés qui seront concernés ».
« Nous avons droit au même respect que les autres salariés qui défilent dans les rue, pour défendre leurs acquis », a ajouté M. Bouveri alors qu’une manifestation pour les retraites et les 35 heures réunissait un peu plus loin 4.000 personnes selon la police et 60.000 selon les organisateurs.
« Si nous devons aller au clash avec la République, nous irons », avait-il auparavant averti.
lch/ag/bfr – AFP