Robert Rochefort, contre le repos du dimanche ?

Tout comme Jacques Attali, le sémillant Robert Rochefort appartient à la catégorie des gourous de secours auprès desquels les gouvernants déprimés s’approvisionnent en idées fumeuses.

Pourtant, ni M. Attali ni M. Rochefort n’ont été élus par personne. Si M. Attali peut se prévaloir de quelques réussites personnelles (Berd, A&A, commémoration du Bicentenaire, participation à l’Angolagate… ), M. Rochefort est à l’apogée d’une brillante carrière de bureaucrate, où il a surtout donné beaucoup de conseils, en utilisant notamment une méthode qu’il pratique couramment, le tango Argentin : trois pas en avant, deux pas en arrière (la seconde méthode de M Rochefort est la méthode Pinnochio, nous en reparlerons…)

C’est ainsi que, le 9 mars 2007, lors d’une réunion publique tenue par Valérie Pécresse, venue à Versailles distiller la bonne parole du candidat Sarkozy, Robert Rochefort, venu lui-même soutenir Valérie Pécresse, avait doctement affirmé qu’il fallait « assouplir, adapter » la loi à l’évolution des mode de vies, et donc faire passer de 5 à 10 le nombre de dimanches ouvrables par mois. Dans un premier temps (mais cela, il ne l’avait pas dit).

Puis, lors de son audition du 30 janvier 2008 devant le groupe de travail de l’Assemblée Nationale, le même sémillant directeur du CREDOC a déclaré que « Le CREDOC n’est pas favorable à la généralisation de l’ouverture des magasins le dimanche », que « il (Robert Rochefort), pour les grandes agglomérations, n’est pas favorable à une ouverture tous les dimanches », que « cela ne fabriquerait pas une amélioration de l’activité économique », et autres déclarations de la même eau.

Et, ce mercredi 20 février 2008, Rochefort, toujours le même, vient présenter à Christine Boutin, ministre de la Ville « au sein du cabinet de Fadela Amara », un rapport – magique, comme le rapport Attali – comportant 34 mesures censées redynamiser les commerces de proximité et en centre-ville, et dans lequel il  propose que tous les magasins de centre-ville, sans exception, puissent ouvrir tous les dimanche matin (sans rien préciser des magasins de périphérie)… M Rochefort, brillant esprit s’il en est, devrait savoir que tous les magasins d’alimentation, les marchés, qu’il cite dans son interview ci-dessous, sont déjà ouverts, légalement, le dimanche matin, et n’ont aucunement besoin de ses lumières…

On ne sait plus très bien de qui M. Rochefort se moque : du peuple français, des parlementaires de la commission, ou du ministre de la Ville. Ou peut-être des trois à la fois.

{play}TD080220_rochefort.mp3{/play}
Les explications de Mélanie Taravent, avec un extrait de Rochefort en live, si!, dans le journal de 12H du 20/2/08 ©Europe1

 

Laisser un commentaire