Un article du Point
13/12/2007-14h11 – Cyriel Martin – Rubrique coordonnée par Valérie Peiffer – © Le Point.fr
Divisés pendant le conflit sur les régimes spéciaux, les syndicats retrouveront-ils l’unité autour du travail dominical ? Jeudi, le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly a pris une position sans appel, affirmant que cette question n’était « pas un sujet de négociation ». Le leader de la troisième confédération syndicale française a fait cette annonce en sortant d’une rencontre avec le ministre du Travail, Xavier Bertrand.
La libéralisation du travail le dimanche est l’un des thèmes de la conférence sociale annoncée par le chef de l’État pour le 19 décembre. La loi actuelle, datant de 1906, interdit le travail salarié le dimanche. Mais il existe près de 180 dérogations, la principale d’entre elles étant l’autorisation d’ouvrir cinq dimanches par an.
Mercredi, Force ouvrière s’est emparé de ce nouveau chantier en lançant une campagne de mobilisation, dénonçant la contradiction d’une ouverture généralisée des magasins le dimanche, alors même que Xavier Darcos a annoncé fin septembre son intention de supprimer la classe du samedi matin dans le primaire à la rentrée 2008.
La CGT est sur la même ligne que FO, affirmant son « opposition à la déréglementation du repos dominical ». Même fin de non-recevoir pour la CFTC. Son président, Jacques Voisin, a estimé que les syndicats auraient « un point dur sur le travail le dimanche », ajoutant que « chacun doit pouvoir faire le choix de son temps libre ». La CFDT se montre en revanche plus réceptive, estimant qu’il faut « une petite souplesse, mais pas une généralisation ». Enfin, la CFE-CGC, qui estime que l’ouverture le dimanche est une piste « intéressante », est de loin le syndicat le plus enthousiaste.
Selon un récent sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche, 53 % des Français se disent opposés au travail le dimanche et 26 % se prononcent pour