PARIS (AFP) 9/12/07 — L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP) a assuré dimanche sur Radio J qu’il n’y aurait pas de majorité au Parlement pour voter la généralisation du travail le dimanche proposée par la commission Attali.
« La généralisation du travail le dimanche n’aura pas de majorité parlementaire », a déclaré le sénateur UMP de la Vienne en avançant deux arguments : « des raisons économiques: les commerçants indépendants n’ont pas les moyens de travailler 7 jours sur 7 » et des raisons sociales: « il faut préserver le dimanche comme jour où la vie familiale peut se déployer ».
Une autre proposition de la commission sur la croissance présidée par Jacques Attali a été critiquée par M. Raffarin : l’extension des hypermarchés. « C’est une vieille lune », selon l’ex-chef de gouvernement. « Cette forme de tendresse vis-à-vis des hypermarchés » lui paraît « coupable ». « Notre commerce doit rester diversifié », a-t-il dit.
Plus généralement, cette commission « aurait besoin d’atterrir sur l’aéroport des réalités », selon M. Raffarin.
Si l’on garde de Monsieur Raffarin le très désagréable souvenir de la semi-suppression du lundi de Pentecôte, c’est avec une joie d’autant plus vive que cette prise de position est inattendue que nous pouvons le compter au rang de ceux qui défendent le repos dominical. Pour autant, si nous partageons les positions de bons sens de l’ancien Premier minstre, nous ne partageons pas son optimisme sur le vote des parlementaires : la discipline de groupe étant ce qu’elle est à l’assemblée, si une consigne de suppression est émise par les appareils de partis, la suppression passera, tout comme la suppression du lundi de Pentecôte est passée, malgré la majorité parlementaire qui y était opposée.