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Publié le vendredi 14 septembre 2007 à 05H20
Avec 135 recours déposés, la tension monte dans le zone commerciale.
Les bras chargés de dossiers, les représentants des syndicats CGT et CFDT et leursconseils se sont rendus, hier, en début d’après-midi, au tribunal administratif. Ils venaient y déposer 68 recours contre les dérogations accordées par le préfet Michel Sappin autorisant l’ouverture dominicale de Plan-de-Campagne. Et ce n’est qu’un début puisque la semaine prochaine ils déposeront le reste jusqu’à arriver à 135.
135 recours contre 135 dérogations. Les syndicats ont décidé de passer à la vitesse supérieure. « Le préfet semble avoir oublié qu’il y a eu un jugement précédent qui annulait l’ouverture de 26 enseignes, il ne respecte pas la chose jugée et déroge aux principes du repos dominical »déclaraient Mes Sophie Panaias et Dany Cohen, respectivement avocats de la CGT et de la CFDT. Et de préciser que le dépôt des recours « est suspensif », ce qui signifie que les commerces concernés ne devraient pas ouvrir dès ce dimanche.
Il s’agit, en priorité, des 26 enseignes qui avaient fait l’objet de la décision du tribunal administratif en avril dernier. Parmi elles, les plus grosses, qui drainent une grande partie des 15millions de visiteurs annuels, à savoir: Castorama, Fly, Virgin Megastore, Darty, Boulanger, Décathlon, H&M.ou encore Atlas, St-Maclou ou Boulanger… Cette nouvelle initiative syndicale a, une fois de plus, soulevé émotion et colère contenue.
Florent Sabassier, responsable du centre commercial Avant-Cap parle de « politique de la terre brûlée » et de « casse de l’économie ». S’il ne se dit pas opposé à l’ouverture, le dimanche, d’autres zones commerciales des environs « car la demande des consommateurs est énorme et Plan-de-Campagne ne peut pas accueillir tout le monde », il se prononce contre l’activité 7 jours sur 7.
Tony Sessine, le président des commerçants, avoir exprimé son incompréhension pour « ce combat devenu insupportable », met ses espoirs dans la justice: « Toutes les dérogations sont motivées, preuves chiffrées à l’appui, je veux croire que la justice nous donnera raison ». La CGT et la CFDT restent « droit dans leurs bottes » et affirment qu’ils n’hésiteront pas « à attaquer l’état pour défaillance si la loi continue à ne pas être respectée ».
Par Bernadette Spagnoli ( bspagnoli@laprovence-presse.fr )