La France devient le troisième marché du groupe suédois Ikea

La France est devenue le troisième marché du groupe de meuble suédois Ikea, avec un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros sur l’exercice 2007 (clos fin août), en hausse de 20,1% sur un an, a déclaré jeudi le directeur de la filiale Jean-Louis Baillot.

A magasins comparables, la progression est de 10%, soit plus que celle du marché (+7,5%).

« La tendance est positive pour l’exercice suivant (clos en août 2008). Je peux dire d’ores et déjà que le chiffre d’affaires devrait progresser de 6% à 7% d’ici la fin de l’année », a déclaré M. Baillot, au cours d’une conférence de presse.

L’explosion démographique, les migrations de la population, l’engouement pour la décoration expliquent ces performances.

Mais affectée par la forte progression des cours des matières premières, l’enseigne a moins utilisé l’argument du prix bas, préférant miser sur l’innovation des produits. En 2007, les prix n’ont baissé que de 0,7%, alors qu’en 2006 ils avaient reculé de 2,5% et en 2005 de 4,5%.

En 2008, Ikea espère renouveler 30% de ses produits, soit 3.000 articles, un record par rapport au millier enregistré au cours des années précédentes.

Le numéro deux du meuble derrière Conforama (PPR) et devant But (Kesa) en France a procédé à deux nouvelles ouvertures au cours de l’exercice écoulé, dont une en région parisienne, à Thiais. Arrivé en France en 1981, Ikea compte actuellement 20 magasins, et envisage d’en ouvrir deux supplémentaires (Brest et Grenoble) dans les mois à venir.

La France supplante la Grande-Bretagne à la troisième place, juste devant les Etats-Unis et l’Allemagne.

« Le marché français est sous-valorisé par rapport aux autres pays européens. Les Allemands dépensent trois fois plus pour l’équipement de la maison, les Anglais deux fois plus. Il y a encore une marge de manoeuvre en France où l’offre est incomplète », a estimé M. Baillot.

Mais pour atteindre le leadership en France, que Ikea vise depuis quelques années, l’enseigne ne souhaite pas racheter But, que le groupe britannique Kesa Electricals envisage de vendre, ou Conforama qui pourrait aussi être cédé par PPR selon des rumeurs de marché.

« But et Conforama ne correspondent pas à l’esprit Ikea, ils sont trop petits », a souligné M. Baillot, indiquant que la superficie du plus grand magasin But tourne autour de 5.000 à 6.000 m2, trois fois moins qu’un Ikea traditionnel.

AFP, 27/9/07

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