PS et CGT s'élèvent contre l'ouverture des commerces le dimanche

PARIS (Reuters) – Le Parti socialiste et la CGT s’élèvent contre la décision du président Nicolas Sarkozy de lancer une réflexion sur une éventuelle extension du travail dominical dans le commerce.

Dans un communiqué, Alain Vidalies, secrétaire national aux entreprises du PS, et Pierre-Alain Weill, délégué national aux PME, réaffirment leur « attachement au principe d’une interdiction du travail le dimanche ».

Michèle Chay, secrétaire générale de la Fédération CGT des personnels du commerce, de la distribution et des services, accuse pour sa part le président Nicolas Sarkozy de « démagogie » à ce sujet.

Dans son discours devant le Medef, jeudi dernier, le chef de l’Etat a confirmé avoir demandé à la ministre de l’Economie Christine Lagarde de lancer une réflexion sur la question du travail dominical.

« Je ne dis pas qu’il faut ouvrir tous les magasins le dimanche, dans toutes les villes et je comprends parfaitement que le repos dominical ça compte, mais au nom de quoi interdire l’ouverture à tout le monde ? », avait-il lancé.

Partisan d’un dispositif plus souple, Nicolas Sarkozy s’est déclaré à plusieurs reprises par le passé pour une ouverture de certains commerces le dimanche sur la base du volontariat.

Mais pour le PS et la CGT, les salariés, au final, n’auront pas vraiment le choix.

« Seul l’employeur a un pouvoir de subordination et décide unilatéralement », estime la CGT. « Les pressions exercées sur les salariés sont nombreuses pour faire plier les involontaires ».

Mêmes craintes au PS, pour qui « autoriser l’ouverture inconditionnelle serait lourd de menace pour les droits des salariés, dont la liberté du consentement ne peut pas être vérifiée au cours de la relation de travail ».

« Une telle évolution aurait inéluctablement pour conséquence de contraindre, de fait, nombre de salariés à travailler le dimanche, contre leur volonté », ajoutent Pierre-Alain Weill et Alain Vidalies.

Les deux responsables socialistes soulignent aussi le risque d’une « rupture d’égalité injustifiable entre les commerçants », estimant que « seules les grandes enseignes auraient, en réalité, la possibilité de faire travailler leurs salariés le dimanche ».

 

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