Les mercenaires de Confo, le retour

{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne nouvelle manifestation des salariés de Confo s’est déroulée ce dimanche à Herblay, toujours avec le soutien actif de la direction, qui mettait à leur disposition matériel de propagande et camionette siglées aux couleurs de l’enseigne.

Comme pour la manifestation précédente, la direction défendait son chiffre d’affaire, et les salariés leurs primes…

L’AFP a relevé que la « manifestation » s’était rendu sur le parking d’Ikea, qui, lui était ouvert illégalement, en criant « concurrence déloyale ». Et effectivement, il s’agit bien d’une situation de carence des pouvoirs publics qui n’est pas tolérable, car cette situation de concurrence déloyale est bien réelle. Il y a fort à parier que lorsque les grandes enseignes, dont IKEA, seront fermées le dimanches, et respecteront donc la loi qui s’applique – ou devrait s’appliquer – à tout citoyen, le direction de Confo ne poussera plus ses salariés à aller « manifester » le dimanche plutôt qu’à aller faire leurs courses … chez Ikea !

Sur le lien Lire la suite : la dépèche AFP, l’article du journal Le Monde

400 salariés de Conforama manifestent à Herblay pour pouvoir travailler le dimanche

HERBLAY (AFP) — Près de 400 salariés de Conforama ont manifesté dimanche à Herblay (Val-d’Oise) pour protester contre la condamnation de l’enseigne pour ouverture dominicale illégale dans le Val-d’Oise et pour pouvoir travailler le dimanche.

Les manifestants, qui venaient des magasins d’Ile-de-France et de l’Oise, étaient tous habillés de tee-shirts jaunes et portaient des casquettes bleues de l’enseigne. Ils ont défilé avec des banderoles où l’on pouvait lire des inscriptions comme « FO touche pas à nos salaires » ou encore « Libérez le dimanche ».

« C’est anormal, je vais perdre 200 euros net de prime sur mon salaire. Nous sommes pris en otage par un syndicat (FO, ndlr), qui n’appartient pas à Conforama », s’est indigné Laurent Grente, salarié depuis neuf ans du magasin de Saint-Brice (Val-d’Oise).

Le cortège, suivi d’une vingtaine de camions de livraison siglés Conforama, s’est rendu au son des cornes de brumes et des sifflets devant le magasin Ikea de Franconville, ouvert le dimanche. Ils ont brièvement bloqué le parking de l’enseigne concurrente en criant « Concurrence déloyale! ».

La manifestation, à l’initiative de l’association de salariés Génération Confo Ile-de-France, a reçu le soutien de la direction.

« Je suis venu pour la sauvegarde de l’emploi », a expliqué Hervé Delille, directeur des ventes en Ile-de-France. « Les effectifs seront adaptés en fonction du chiffre d’affaires et une somme importante d’emplois pourrait disparaître, étant donné que plus de 20% du chiffre d’affaires est fait le dimanche », a-t-il ajouté.

Les salariés, dont quelques 250 avaient déjà manifesté le 6 septembre à Cergy devant la maison des syndicats et la préfecture pour s’opposer à la fermeture de leur enseigne le dimanche, se sont dispersés peu après 17H00.

Saisi par le syndicat FO qui demandait la fermeture dominicale du magasin d’Herblay, le tribunal de grande instance de Pontoise a condamné le 14 septembre en référé les trois magasins Conforama du Val-d’Oise à 50.000 euros d’astreinte par succursale et par dimanche travaillé.

 

 

Les salariés du dimanche ne désarment pas

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uatre cents salariés des magasins Conforama du Val-d’Oise ont manifesté hier après-midi sur la nationale 14, à hauteur de la Patte d’Oie d’Herblay, l’une des principales zones commerciales d’Ile-de-France où les enseignes d’ameublement sont ouvertes le dimanche. Ces employés, parfois accompagnés de leur famille, protestaient contre la décision du tribunal de grande instance de Pontoise qui a condamné, vendredi 14 septembre, leur enseigne à une astreinte de 50 000 euros par succursale et dimanche travaillé à la suite d’une action engagée par Force Ouvrière Val-d’Oise. Depuis cette date, les Conforama de Saint-Brice-sous-Forêt, Garges-lès-Gonesse et Herblay sont fermés le dimanche.

« A l’aide M. Sarkozy, libérez nous », « FO, laissez nous travailler pour gagner plus », pouvait-on lire sur les banderoles. Pour ces manifestants, travailler le dimanche, c’est d’abord une question d’argent. « A Confo, ceux qui sont à la caisse ou au dépôt ne roulent pas sur l’or », explique Sylvaine, cadre à Herblay. « Je travaille tous les dimanches depuis 1976. Je gagne 1 400 euros nets comme adjoint au chef de dépôt à Herblay. Si on ferme le dimanche, je ne toucherais plus que 1 100 euros. Comment je fais avec un loyer de 700 euros et une famille à faire vivre ? », interroge Bernard. Des employés des autres Conforama d’Ile-de-France avaient fait le déplacement. « On gagne 20 % de plus en travaillant le dimanche. Demain, on pourrait aussi fermer, alors on est solidaires », explique Leila, vendeuse depuis sept ans au Conforama d’Orgeval.

Ce dimanche, si le Conforama d’Herblay avait baissé le rideau, les poids lourds du secteur étaient tous ouverts : Alinéa, Ikea, Fly… et la centaine de commerces d’ameublement qui longent la nationale 14 entre Pierrelaye et Franconville sur 4 kilomètres. « C’est de la discrimination commerciale. On nous impose la fermeture alors que les autres enseignes sont ouvertes », dénonce Sylvaine, habituée des dimanches travaillés à Herblay depuis dix-huit ans. Arrivés devant Ikea, les manifestants ont scandé un nouveau slogan : « Concurrence déloyale. » Les Conforama d’Ile-de-France réalisent en moyenne 23 % de chiffre d’affaires le dimanche. « Si on ferme, notre chiffre sera récupéré par nos concurrents. C’est impensable. On attend que les pouvoirs publics légifèrent afin d’obtenir l’ouverture légale du dimanche pour les magasins de la région », réagit Hervé Delille, directeur des ventes Ile-de-France.

FO a également entamé une action en justice contre Boulanger, Ikea, Fly ou encore Crozatier. « Au-delà de Conforama, c’est l’ensemble de la profession qui peut être touché », affirme Christophe Cuvillier, le PDG de Conforama, absent de la manifestation. Conforama emploie 1850 salariés en Ile-de-France dont 1 150 travaillent le dimanche. La direction a fait appel de la décision du tribunal de Pontoise. Audience, le 14 novembre prochain.

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