Les jeux de Lamour

Jean-François Lamour, président du groupe UMP au Conseil de Paris, propose, pour tout simplifier, une troisième voie, la création de zones d’hyper-centre…

Dans cet article à la phraséologie antédéluvienne (« la posture archaique et politicienne du Maire de Paris » !), il assure que le « refus » de création des nouvelles zones touristiques priverait la capitale de 700 emplois, chiffre directement issu du Comité Haussmann, et ne prenant en compte aucun autre critère que les bénéfices de ces sociétés, ce qui est un peu court compte tenu des multiples impacts de la déréglementation du travail du dimanche, et un peu court face aux travaux de la commission en charge de cette question, ou aux conclusions de l’APUR.

Il y affirme ensuite que « l’offre commerciale [de Paris] constitue un produit tou­ristique permettant d’attirer des visiteurs », ce qui n’est pas faux, mais profondément réducteur (les touristes se rendant à Paris ne viennent certainement pas en premier pour ses commerces), et relève d’une vision mercantile du tourisme et de la vie culturelle.

Enfin, ressortant le vieil argument selon lequel, dans la compétition internationale, Paris serait en retard (démenti par l’APUR), il propose une nouvelle verrue à ajouter d’urgence à la loi du 10 août, le concept « d’hyper-centre tel que défini par la CQP ». La loi Mallié ayant créé assez de disparités et de discriminations, et la CQP n’étant pas doté de fonctions législatives, nous lui suggérons de profiter de ses vacances pour se reposer un peu, et revenir avec des idées plus pertinentes à la rentrée.

Quinze « Le journal de votre député Jean-François Lamour », été 2010 n°15 page 10

TRAVAIL DOMINICAL : LA POSTURE ARCHAIQUE ET POLITICIENNE DU MAIRE DE PARIS

Sans surprise, Bertrand DeLanoë a refusé en juin 2010 de créer de nouvelles zones autorisant l’ouver­ture des commerces le dimanche dans La capitale.

Outre qu’elle prive la capitale de 700 nouveaux emplois, cette opposition de principe nie les insuffi­sances actuelles des sept zones touristiques parisiennes et l’évolution des implantations commerciales, notamment celle du quartier Haussmann accueillant aujourd’hui 120 millions de visiteurs par an.

Le tourisme représente 12,5% de l’emploi salarié parisien et rapporte chaque année aux caisses de la Ville plus de 30 millions d’euros liés à la taxe de séjour. L’offre commerciale constitue un produit tou­ristique permettant d’attirer des visiteurs.

Dans le contexte de crise et de compétition interna­tionale forte entre Les métropoles telles Barcelone, Londres ou Shanghai, l’ouverture dominicale est une réelle opportunité pour l’économie parisienne non seulement en termes de création d’emplois que d’attractivité de la capitale. Elle répond aux demandes des associations de commerçants et aux attentes de la clientèle touristique. En Conseil de Paris, l’UMPPA a donc vivement condamné la posture archaïque et poli­ticienne du maire de Paris et proposé la mise en oeuvre d’une zone « d’hyper centre » telle que définie par la CQP.

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