Travail du dimanche : Dies Irae joue le grand chelem

Dies irae, 08/02/10

Jeudi 4 février au soir, Xavier Darcos, Ministre du Travail et candidat U.M.P à la présidence de la Région Aquitaine tenait une réunion publique de campagne à la salle du Pin Galant à Mérignac. 

Tout ce que l’U.M.P d’Aquitaine compte de barons, grands ou petits, était présent, à commencer par le Maire de Bordeaux, Alain Juppé, l’ancien Président du Conseil Régional, Jacques Valade, ou encore le Sénateur Maire de Soulac Xavier Pintat. 

L’arrière-ban des militants des fédérations de la région était également présent pour acclamer Xavier Darcos et ses alliés de poids en la personne de François Fillon, Premier Ministre, et de Dominique Bussereau. 

Cet aréopage ronflant, et bien souvent proche de l’âge de la retraite comme son auditoire, ne s’attendait pas à la présence impertinente d’une trentaine de nos militants, venus interpeller Monsieur Darcos et les élus présents sur le thème éminemment social du travail du dimanche

Si notre présence n’était pas prévue, en revanche toute forme de contestation, devait être étouffée comme au bon vieux temps du stalinisme triomphant. 

Ainsi, à peine avons nous pu commencer à distribuer quelques tracts aux personnes se rendant à la réunion que nous avons été encadrés par un impressionnant dispositif policier et emmenés loin à l’écart du bâtiment. 

Là, comme dans n’importe quel régime totalitaire, nous avons subi un contrôle d’identité et avons été gardés par un cordon de C.R.S, casqués et protégés de leur équipement anti-émeute. A croire que nous étions de dangereux terroristes, ou bien des casseurs de banlieue. Nous avons donc monopolisé, pendant plus d’une heure que cette comédie à duré, pas moins de 45 fonctionnaires de Police de divers services, C.R.S, B.A.C, policiers en civil de la Sécurité Intérieure renforcés de collègues réquisitionnés. A l’heure où l’on parle de pénurie d’effectifs et où lorsque vous appelez Police secours on vous répond « on n’a pas de véhicules disponibles. », il y a de quoi s’interroger sur l’état de pourrissement de notre république bananière.

Le comble du ridicule étant atteint lorsque nous avons découvert parmi nous un militant U.M.P, invité par sa fédération à cette manifestation et raflé avec nous, se retrouvant bloqué sur un bout de trottoir à 100 mètres des politiciens qu’il était venu acclamer… probablement un dommage collatéral!!!

Au bout du compte nous avons été libérés et nous avons pu aller trinquer à la santé de la défunte liberté d’expression.

Dormez tranquille citoyen, l’ordre Sarkoziste règne.

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