Mise à pied pour refus de travail le dimanche

Ce n’est pas la première affaire de ce genre, qui démontre que le « volontariat » à la sauce Mallié n’est qu’un doux rève de parlementaire.

Metro, 26/1/09

Le vendeur de Casino avait dit qu’il n’était pas volontaire

Pour les opposants au travail le dimanche, c’est du pain bénit. En plein débat sur une modification de la loi, notamment pour favoriser le volontariat, l’hypermarché Géant Casino de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) vient de mettre à pied trois jours l’un de ses vendeurs. Motif : son refus de travailler le dimanche 14 décembre. Le mis en cause avait pourtant fait savoir, un mois avant, qu’il n’était pas volontaire: « Pendant 7 ans, j’ai fait tous les dimanche. Désormais, j’ai quelqu’un dans ma vie et j’ai envie de lui consacrer plus de temps » explique Loïc Le Brouster. Le directeur du magasin, Joël Mouquet, lui a fait part de son point de vue par courrier : « Je vous avais rappelé qu’afin de satisfaire notre clientèle en cette période, nous devions mettre en place les structures nécessaires ; que dans la mesure du possible votre demande serait respectée mais que dans un souci d’équité il était possible que vous soyez amené à travailler ».

Vaste fumisterie 

Pour la CFDT, la « bourde » de la direction est patente : « Cette mise à pied, motivée par écrit, est une grande première. Nous allons porter l’affaire aux prud’hommes. Cela confirme ce que l’on a toujours dit : le travail du dimanche basé sur le volontariat est une vaste fumisterie. On voit bien les tentatives de passage en force de certains patrons, comme dans le dossier Plan-de-Campagne » affirme Jean-Marc Cavagnara, secrétaire départemental de la CFDT.

Plan-de-Campagne est la grande zone commerciale proche de Marseille, au cœur de la bataille entre syndicats et organisations patronales. Le tribunal administratif de Marseille vient à nouveau d’annuler les arrêtés préfectoraux qui autorisent l’ouverture des magasins de la zone le dimanche. Décision sans effet puisque la grande majorité des enseignes de Plan-de-Campagne passent outre.

Voir aussi :
l’article de La Provence
l’article de Metro

 

 


La Provence, 26/1/09

Un employé sanctionné pour avoir refusé de travailler le dimanche

Un vendeur d’un hypermarché Géant Casino à Salon-de-Provence a été mis à pied trois jours en janvierpour avoir refusé de travailler le dimanche. Alors qu’il avait indiqué ne pas être volontaire pour travailler les dimanches de décembre, la direction l’avait reçu pour lui indiquer que sa demande serait respectée mais que « dans un souci d’équité » au sein du personnel, il était « possible » qu’il soit amené à travailler. Le salarié avait indiqué qu’il ne viendrait pas et s’arrangerait avec ses collègues.
    
Or, le 14 décembre, le salarié ne s’est pas rendu à l’hypermarché alors qu’il était censé travailler sans s’être arrangé avec des collègues selon la direction qui reproche aussi à l’employé des problèmes d’étiquetage dans son rayon. En conséquence, elle l’a mis à pied trois jours.

« C’est non seulement scandaleux mais, à notre sens, totalement illégal (…) Le directeur a voulu faire un exemple pour le volontariat à venir« , a souligné le syndicat CFDT, allusion au principe du volontariat qu’entend garantir le projet de loi Mallié sur le travail dominical.

 


 

Un employé d’hypermarché mis à pied pour avoir refusé de travailler le dimanche

LEMONDE.FR avec AFP | 26.01.09 | 14h53

Un vendeur d’un hypermarché Géant Casino à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) a été mis à pied trois jours en janvier pour avoir refusé de travailler le dimanche, a-t-on appris lundi 26 janvier de source syndicale. La direction du magasin a refusé de s’exprimer sur cette affaire.

Selon le courrier signifiant au salarié sa mise à pied, l’employé avait écrit à sa direction le 27 novembre pour l’informer qu’il ne serait pas volontaire pour travailler les dimanches ouvrés du mois de décembre. Le 4 décembre, la direction l’avait reçu pour lui indiquer que sa demande serait respectée « dans la mesure du possible » mais que « dans un souci d’équité » au sein du personnel, il était « possible » qu’il soit amené à travailler et que dans ce cas il serait informé de ses horaires. Le salarié avait répondu lors de cet entretien qu’il ne viendrait pas et qu’il s’était arrangé en ce sens avec ses collègues.

Or, le 14 décembre, le salarié ne s’est pas rendu à l’hypermarché alors qu’il était censé travailler de 14 à 20 heures, sans s’être arrangé avec des collègues, selon la direction qui reproche aussi à l’employé des problèmes d’étiquetage dans son rayon. En conséquence, elle l’a mis à pied les 15, 16 et 17 janvier. « C’est non seulement scandaleux mais, à notre sens, totalement illégal (…) Le directeur a voulu faire un exemple pour le ‘volontariat’ à venir », souligne le syndicat CFDT, en allusion au principe du volontariat qu’entend garantir le projet de loi Mallié sur le travail dominical, dont l’examen au Parlement a été repoussé au mois de mars.

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