La CFTC du Val d'Oise cartonne !

LA CFTC DU VAL D’OISE CARTONNE POUR SAUVEGARDER LE REPOS DOMINICAL.

Bilan une asteinte de 100 000 € pour toute ouverture illégale de Conforama

OUVERTURE DU DIMANCHE : CONFORAMA PREFERE PAYER

Commerce. La bataille du dimanche ne connaît pas de répit. Trois Conforama  ouvrent aujourd’hui dans le Val d’Oise malgrè une très lourde astreinte financière.

Dans les Yvelines, les salariés de But manifestent ce matin pour pouvoir travailler.

Un article paru dans Le parisien, édition du 28 janvier 2007.

La guerre du dimanche est déclarée. Aujourd’hui les trois magasins Conforama du Val d’Oise ouvriront leurs portes malgrè une astreinte de 100 000€ par jour, ordonnée par la Cour d’Appel de Versailles. L’enseigne a décidé de passer outre la condamnation pour ouverture le dimanche. A Vélizy-Villacoublay (Yvelines), c’est le préfet qui a accordé une dérogation exceptionnelle d’ouverture aux commerçants d’Usines Center, provoquant la colère de la Fédération nationale de l’habillement (FNH) qui a déjà promis de saisir le Tribunal Administratif de Pontoise. A Herblay (Val d’Oise), Conforama ouvre ses portes depuis dix-neuf ans en dépit de la loi, comme la majorité des autres magasins qui l’entourent dans cette zone commerciale immense. La préfecture du Val d’Oise a toujours fermé les yeux, mettant en avant « un consensus social ». Jusqu’à ce que cette situation illégale devienne pour le syndicat CFTC de Conforama un argument de poids afin de négocier des hausses de salaire. En décembre, faute d’accord avec la direction, la CFTC porte l’affaire devant le Tribunal Administratif de Pontoise. Le juge applique la loi au pied de la lettre. Sans autorisation, pas d’ouverture. Un jugement confirmé en appel à Versailles. Depuis Conforama continue d’ouvrir le dimanche en utilisant les autorisations temporaires (cinq maximum par an) distribuées par les maires. Aujourd’hui, Conforama a épuisé ses jokers et ouvre pour la première fois de façon tout à fait illégale. 

« Nous espèrons que la CFTC ne demandera pas de faire appliquer l’astreinte de 100 000€, indique la direction de Conforama. Les salariés et la direction ont intérêt à ce que l’on reste ouvert le dimanche. Les primes pour le travail le dimanche vont être discutées. » Son de cloche bien différent côté syndicat : « travailler le dimanche, ce n’est pas un choix, estiment les délégués. C’est révoltant que ce soit le seul moyen de gagner un salaire décent. » 

En attendant, Conforama a déposé le 14 janvier une demande de dérogation auprés de la préfecture.  » Nous allons rencontrer les organisations patronales, les syndicats, le Medef, la chambre de commerce pour étudier ce cas, a promis Christian Leyrit, le préfet du Val d’Oise. Nous prendront ensuite la décision adéquate ». 

Marie Poussel

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