Repos dominical : le principe.L’esprit de la Loi est d’instaurer un jour de repos obligatoire pour les salariés – ceci essentiellement pour des raisons de santé – et que ce jour soit commun à tous – pour des raisons pratiques évidentes -, sans que cela n’interdise les travaux qui sont soit nécessaires (hôpitaux, etc), soit utiles (commerces de bouche, activités culturelles, etc), soit n’entrave la liberté individuelle (il est permis à toute personne de travailler le dimanche, hors salariat). Pour ce faire, elle pose deux principes de base : un employeur ne peut occuper un salarié plus de six jours par semaine, et un jour de repos hebdomadaire doit être donné, le dimanche. Ces principes étant posés, le Code du Travail prévoit dans le détail les aménagement nécessaires au principe, les fameuses dérogations. Les autorisations permanentes de travail dominical.La Loi autorise tout travail nécessaire, tout travail culturel, et même tout travail raisonnablement agréable. C’est ainsi que sont autorisée à travailler sept jours sur sept : tous les travaux urgents, tout traitement de denrées périssables, tout surcroîts extraordinaires de travail, les services de la défense, les activités à feux continus. De même, l’ouverture de certaines entreprises est parfaitement autorisée le dimanche, et notamment :
Le cas des commerces de meubles Les dérogations temporaires au repos dominicalParce que la loi reconnaît qu’une certaine souplesse sur le principe de base est légitime et nécessaire, des dérogations temporaires peuvent être accordées aux entreprises, sur autorisation du Préfet, dans les cas suivants :
Les majorations de salaire pour travail du dimancheContrairement à une idée largement répandue, la Loi ne prévoit aucune majoration de salaire le dimanche, sauf dans deux cas : les entreprises industrielles fonctionnant avec des équipes de suppléance, et les commerces de détail non alimentaires ouvrant dans le cadre des 5 dimanches dérogatoires possibles par an. La proposition Mallié version 3 prévoit un salaire double, sauf si une convention collective prévoit le contraire (à notre connaissance, la quasi-totalité des conventions collectives prévoit le travail du dimanche sans majoration salariale) La Loi ne prévoit pas non plus de système basé sur le volontariat (ce point est inscrit dans la proposition Mallié version 3, mais demeure illusoire). Les salariés travaillant le dimanche ont droit à une compensation en terme de durée du travail. Cette compensation peut être organisée de l’une de manière suivante : roulement du personnel, repos du dimanche midi au lundi midi, repos le dimanche après-midi avec repos compensateur d’une journée par quinzaine, fermeture de l’établissement un autre jour de la semaine. Toutefois, dans certaines branches d’activités, certaines Conventions (ou Accords Collectifs) prévoient, dans certaines hypothèses, une majoration de salaire en cas de travail le dimanche (le pourcentage est variable d’une Convention à une autre). Le cas des commerces de meubles Une loi qui a fait preuve de son remarquable équilibre, depuis 1906.Votée le 13 juillet 1906 par une chambre de gauche anticléricale, dans un contexte où 45% des employés avaient une espérance de vie inférieure à 40 ans, la législation sur le repos des salariés allie équilibre, réalisme, pondération, stabilité. A part Ikea, Confo, Leroy-Merlin, Casto, Jardiland, Le Grand Cercle, Family Village, Go Sports, Gemo, King Jouets, Planet Saturn, Plan de Campagne, Usine Center, qui peut souhaiter la mort de la loi de 1906 ?! Des références :Vous trouverez :
– Référence juridique : Articles L. 221-1 et suivants, R. 221-1 et suivants du Code du travail {moshits pagelue}
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Les textes législatifs et réglementaires de référence
Vous trouverez ci-dessous les textes legislatifs et réglementaires applicables pour la question du travail du dimanche.
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