Travail du dimanche: les associations familiales inquiètes

 

L’extension du travail du dimanche aura "des conséquences négatives" pour l’organisation des familles et pour le travail des femmes, a estimé jeudi l’Union nationale des associations familiales (Unaf).
 
A quelques jours du débat à l’Assemblée nationale sur le projet de loi Macron qui prévoit de porter de cinq à douze le nombre de dimanches travaillés autorisés par les maires dans le commerce, l’Unaf identifie plusieurs "risques".
 
"Ce projet va, de fait, permettre à certains employeurs de faire travailler leurs salariés un dimanche sur quatre", affirme l’Unaf dans un communiqué, où elle juge que "le principe du volontariat est fictif dans un contexte de chômage de masse, qui plus est dans un secteur où les salariés, principalement des femmes, sont contraints à des temps partiels et à des horaires décalés".
 
Elle alerte sur les effets qu’aurait cette réforme sur "l’emploi des femmes, sur les besoins en modes de garde atypiques, sur l’organisation des familles", et soulève le problème d’"une femme seule qui n’a pas de solution de garde pour ses enfants".
 
"Les difficultés entre vie familiale et vie professionnelle sont déjà réelles: cette extension risque de renforcer le phénomène", avertit l’Unaf.
 
"Au regard des événements récents, qui reposent avec acuité la nécessité d’accorder du temps aux parents pour qu’ils exercent leur mission éducative", l’Unaf interpelle la secrétaire d’Etat à la Famille, Laurence Rossignol, et les maires "sur leur responsabilité dans l’adaptation des dispositifs d’accueil des enfants (crèches et centres de loisirs)".

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