Les femmes, premières victimes de la loi Macron?

20 minutes, 5/1/15

Les femmes salariées seront les premières victimes de la loi Macron, qui prévoit d’augmenter le nombre annuel de dimanches travaillés dans les commerces, a dénoncé lundi une association féministe. Dans un communiqué, le mouvement des efFRONTé-e-s s’insurge contre l’extension du travail du dimanche dans un secteur où «près de 80% des salarié-e-s sont des femmes»: «caissières, vendeuses, parmi lesquelles des mères célibataires ayant la garde des enfants, pas scolarisés le dimanche, auxquels il faudra trouver un moyen de garde». «Elles seront les premières victimes de la loi !», souligne l’association de féministes et militants LGBT.

«Les salarié-e-s acceptent tout»

«Selon Emmanuel Macron, seul-e-s les volontaires travailleront le dimanche ou jusqu’à minuit. Dans un contexte de chômage massif, les salarié-e-s acceptent tout», relève-t-elle encore. Pour les efFRONTé-e-s, la loi Macron revient sur le repos dominical qui permet «à toute la famille de se retrouver», et tend à banaliser le travail de nuit. «En rentrant du travail à minuit, les parents trouveront leurs enfants couchés. Est-ce cela un gouvernement qui se dit préoccupé par la famille, les loisirs, l’émancipation ?», interroge-t-elle.

Rappelant que les femmes «subissent toujours 27% d’inégalités salariales», le communiqué affirme qu’il faut «lutter contre la fragmentation des horaires de travail, la précarisation des contrats, les abus du temps partiel imposé, dont les femmes sont toujours les premières victimes». La loi Macron prévoit notamment de permettre aux commerces d’ouvrir 5 dimanches par an sans autorisation spéciale et jusqu’à 12 dimanches avec une autorisation des mairies. Dans les zones touristiques internationales, ils pourront ouvrir jusqu’à minuit. Le travail dominical ou de nuit doit entraîner des compensations salariales.

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