Dieppe : les salariés d’Auchan manifestent contre leurs conditions de travail

 
Une centaine de salariés d’Auchan a débrayé hier matin. Les deux syndicats, CGT et CFDT se sont associés dans le mouvement de protestation. En tête des revendications : la disparition des primes et des conditions de travail plus difficiles.
 
[…] Mathias Dupuis, le secrétaire de l’union locale CGT, avançait un autre sujet de préoccupation : « L’union locale est présente pour les alerter sur ce qui va les toucher avec la loi Macron et le travail du dimanche. La loi va mettre fin au volontariat et détruire des familles. C’est le patron qui décidera qui bosse le dimanche. De plus, c’est également dans les tuyaux, d’ici quelques mois, il n’y aura plus de majoration du travail du dimanche. »

Une centaine de salariés d’Auchan a débrayé hier matin. Les deux syndicats, CGT et CFDT se sont associés dans le mouvement de protestation. En tête des revendications : la disparition des primes et des conditions de travail plus difficiles. « Nos conditions de travail se dégradent. C’est un dialogue de sourd avec la direction. Les primes disparaissent. La pénibilité n’est pas prise en compte. L’enrichissement personnel du grand patron est de 3 % tandis que l’augmentation annuelle en 2013 est de 0,42 % », déclare Gabriel Landans, délégué CGT. « Plusieurs magasins ont débrayé pour les mêmes raisons », ajoute son collège Stéphane Carel, délégué CFDT. « Nous manquons de bras » « Nous sommes là car nos conditions de travail se dégradent en caisse et à l’intermagasin. Nous manquons de bras », résume une employée dans le cortège. La centaine d’employés a fait plusieurs fois le tour du rond-point des Canadiens avant de défiler dans le parking et devant l’hypermarché. Mathias Dupuis, le secrétaire de l’union locale CGT, avançait un autre sujet de préoccupation : « L’union locale est présente pour les alerter sur ce qui va les toucher avec la loi Macron et le travail du dimanche. La loi va mettre fin au volontariat et détruire des familles. C’est le patron qui décidera qui bosse le dimanche. De plus, c’est également dans les tuyaux, d’ici quelques mois, il n’y aura plus de majoration du travail du dimanche. » Pour Stéphane Vandenweghe, le directeur d’Auchan Dieppe, la situation est claire : « Le débat sur les revendications salariales se passe au niveau national. Il ne s’entend pas au niveau local ! » Pour ce qui est de la disparition des primes, là encore le patron tranche : « Les salariés sont payés sur treize mois. Et avec la part de rémunération variable, ça passe à quatorze, voire quinze mois. Le treizième mois est dans la convention collective. Il est hors de question d’y toucher. À Auchan Dieppe, les salariés touchent, en moyenne, 30 % de primes supplémentaires par rapport aux autres magasins du groupe. » Il concède toutefois que : « Les primes ont baissé car les chiffres baissent. Mais la plupart des employés sont au-dessus du Smic. » Et le manque de bras ? « Nous avons une baisse de la structure managériale mais plus d’employés. Tous contrats confondus, il y a quatre cents employés. Quant au travail du dimanche, Auchan n’est pas adepte de l’ouverture le dimanche à outrance. La mairie nous autorise cinq ouvertures, j’en utilise quatre. Ouvrir le dimanche, ça a un coût. Il faut qu’il y ait un besoin client. » Les salariés défileront également lors du rassemblement CGT pour l’emploi lundi à 10 h 30, place Louis-Vitet à Dieppe. M. B.

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