Une loi Macron contre la France: d’Attila en Attali

 

Au-delà des considérations sociales et économiques,  le combat du FN pour le maintien du repos dominical et contre la loi Macron est de même nature que notre  défense de  la loi naturelle, de  la famille, du mariage hétérosexuel et notre refus de sa  de sa dénaturation par la loi Taubira.  Il en va de notre refus d’abdiquer notre  appartenance à un modèle culturel, civilisationnel incompatible avec la religion matérialiste prônée par  une large fraction de l’UMPS. Raison de plus, une fois n’est- pas coutume, pour saluer la « chrétienne de gauche » et maire de Lille Martine Aubry qui s’est opposée frontalement à la loi prévoyant l’extension du travail le dimanche y voyant une « régression » et fustigeant  le consumérisme roi.

 Nous le rappelions sur ce blogue, la libéralisation du travail du dimanche -hors  les traditionnels commerces de bouche ouvert en général le dimanche matin-  était une promesse de campagne du candidat Sarkozy en 2007. Un voeu  qui déboucha notamment sur la loi (catastrophique car véritable boite de Pandore) portant le nom du député UMP qui en était le rapporteur,  Richard Mallié. Celle-ci ne clarifia en rien la situation mais étendit les ouvertures dominicales dans les  zones à intérêt touristique et dans les zones urbaines, les périmètres urbains d’usage de consommation exceptionnelle (PUCE).

  Chacun peut le comprendre aisément : c’est une augmentation du pouvoir d’achat qui pourrait relancer la consommation, certainement pas l’extension sept jours sur sept du  temps  l’ouverture des magasins ; même s’il s’agit, avance sans rire M. Macron , de retenir en France les touristes chinois qui quitteraient Paris le dimanche pour aller dépenser leur agent à Londres…

 Etienne Neuville, vice-président du Collectif des Amis du Dimanche, soulignait avec justesse le 10 décembre dans une tribune publiée dans Le Figaro que « les touristes chinois viennent essentiellement en France pour son patrimoine socioculturel, et non pas pour acheter des produits bien souvent disponibles aussi chez eux. La respiration dominicale, sachant que les musées sont fermés le mardi, ne pose pas de problème d’organisation au tourisme (…) ».

 Il est tout aussi certain qu’une généralisation de l’ouverture le dimanche des grandes enseignes aurait surtout pour effet de  poursuivre la destruction des dizaines de milliers  emplois dans le petit commerce. Derrière les arguments   consistant paraît-il  à offrir « le choix » de leur mode de consommation aux Français, cette  prime offerte aux grandes chaînes s’apparente à une attaque en règle  contre les travailleurs indépendants, les  commerçants et artisans. Une offensive   d’autant plus illégitime  que les commerces de proximité, au-delà du rôle économique qui est le leur, contribuent  notamment à maintenir de la vie, des échanges, une animation dans les villages comme dans les quartiers des grandes villes.


 Etienne Neuville souligne  pour sa part que « les travaux économiques (Etudes CES 1993, CREDOC 2008, OFCE 2008 et 2014) arrivent unanimement aux mêmes conclusions: dans une économie atone, le travail du dimanche ne produit ni emploi ni croissance, mais simplement un transfert d’activité de la distribution de proximité vers la grande distribution. Et des dégâts collatéraux dans le modèle social ».

 « L’expérience confirme ces études: personne n’a vu les dizaines de milliers d’emplois promis par le député Mallié en 2009 ( …)  Les grandes enseignes poursuivent cependant une politique agressive de communication sur ce sujet. Après que les enseignes de bricolage ont organisé et financé des manifestations présentées outrageusement comme «spontanées» (…). Pour ces grandes enseignes, une des rares voies de croissance dans un marché aux limites de la décroissance est juste cela, phagocyter les parts de marché des autres secteurs».

Bruno Gollnisch rappelle que cet aspect de la loi Macron  découle directement  des travaux de la commission Attali (vite rebaptisée  « commission Attila » !)  mise en place par Nicolas Sarkozy au début de  son quinquennat, commission dans laquelle siégeait un des chouchous de Jacques Attali, M. Macron, alors jeune banquier  chez  Rothschild.

 Fidèle  à  ses  obsessions planétariennes, le citoyen du monde et super nomade de type Alpha  Attali (et ses complices :  grands patrons et chefs d’entreprises acquis au mondialisme, officines comme SOS racisme) y prônait un immigrationnisme proprement délirant  -la venue de deux millions d’immigrés par an sur notre sol entre 2020 et 2040 » ; à terme, « du fait de l’élargissement des f
amilles », « l’entrée sur notre sol de 93 millions d’immigrés…pour sauver « nos retraites » !- ; la discrimination positive au nom de la « diversité », la modulation des prestations familiales en fonction du revenu des ménages… La volonté  de briser définitivement les reins du petit commerce en favorisant encore plus la grande distribution  était déjà inscrite comme un des souhaits de cette commission. Que ce soit  grâce  à la gauche ou à la droite, beaucoup de ces « lumineuses idées »  ont fait depuis  leur chemin…

 Sur Le salon beige, Michel Janva citait le padreblog : « le repos dominical » «  fait partie du bien commun ». « L’ultralibéralisme, qu’il soit éthique, sociétal ou économique, porte toujours la même erreur : la tentation de toute-puissance du désir individuel. On connaît déjà ceux qui en paient le prix : les plus pauvres, les plus fragiles, les plus petits. Quand il n’est pas régulé, c’est évidemment le désir du plus fort qui prend le dessus. (…) »..] »

 On l’aura compris relevait Bruno Gollnisch,    au-delà de toute considération matérielle, c’est le symbole même du dimanche, sa résonance au sein de notre civilisation,  qui est menacé.   Encore un verrou à faire sauter pour les  personnes qui voient dans les traditions, les us et coutumes français, un frein insupportable à l’avènement  d’une société où les individus seraient réduits au simple rôle de consommateur déraciné et interchangeable.

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